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Cet entrepreneur a une solution pour développer le réseau d’eau potable en Afrique

Cet entrepreneur a une solution pour développer le réseau d’eau potable en Afrique

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Par Jeanne Pouget

Publié le

En partenariat avec la start-up française Sunwaterlife, un jeune entrepreneur ivoirien veut apporter l’eau potable dans les villages africains qui en ont le plus besoin.

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Cela semble toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse” avait dit Nelson Mandela. C’est sur cette maxime que s’appuie Thomas Kacou, un jeune entrepreneur ivoirien à l’origine de Its About My Africa, la première plateforme de financement participatif exclusivement dédiée aux projets contribuant au rayonnement du continent africain.

Le quotidien Le Monde relaie ce beau projet, qui vise à lever 1 milliard d’euros de fonds, un objectif pour l’heure plutôt symbolique, afin de financer des “valises solaires” capables de rendre n’importe quelle eau potable.

Technologie solaire et ultrafiltration

En 2015, 850 millions de personnes dans le monde n’avaient pas accès à l’eau potable dont 300 millions rien qu’en Afrique. Outre les difficultés de la vie courante pour s’approvisionner en eau, la vulnérabilité des populations est accrue, notamment pour les enfants, aux virus et aux bactéries comme Ebola, le choléra, les hépatites A et E, la dysenterie ou encore le tétanos.

Fort de ce constat dramatique – le manque d’eau en Afrique tue aujourd’hui plus que la guerre – Thomas Kacou a décidé de mêler technologie et crowdfunding. Les valises Aqualink UF développées par la start-up toulousaine Sunwaterlife fonctionnent comme des purificateurs d’eau alimentés grâce à l’énergie solaire. Autonome et mobile, ces valises sont transportables et opérationnelles sur tous les points d’eau contaminés (mare, lac, rivière, puits).

Aqualink UF comporte une technologie d’ultrafiltration (le filtre est 10 000 fois plus fin qu’un cheveu) capable d’arrêter les bactéries et les virus de l’eau contaminée pour la rendre propre et potable. Selon le quotidien Le Monde, ces valises peuvent filtrer jusqu’à 3 000 litres d’eau par jour, soit le volume nécessaire pour approvisionner 600 personnes en eau potable.

Lancer le crowdfunding en Afrique

Pour l’heure, une valise a été pu être débloquée grâce aux dons permettant ainsi de rendre l’eau potable dans le village de Sahuyé en Côte d’Ivoire, là où la vidéo du projet Eau potable en Afrique (ci-avant) a été tournée.

Ainsi le plafond du milliard de dollar, rêve ultime qui permettrait de donner accès à l’eau potable à l’ensemble du continent africain est très loin d’être atteint mais en plaçant la barre haut, il permet d’encourager l’Afrique à se lancer dans le crowdfunding pour développer de nombreux projets. Comme l’expliquait Thomas Kacou dans un entretien au site businesstratégie.com :

“J’ai souhaité me lancer dans cette folle aventure car j’ai toujours été attiré par l’entrepreneuriat […] Je souhaitais également œuvrer pour le rayonnement du continent africain et de ses nombreux acteurs […] Le financement participatif m’est alors apparu comme une évidence […]. Je pense en effet que le crowdfunding devrait être à l’Afrique ce que les abeilles sont à la pollinisation”.

Une façon de faire connaître la plateforme Its About My Africa et d’encourager la multiplication de projets “assez fous pour vouloir changer le monde“.

Le prochain palier de 10 000 euros, s’il est atteint d’ici la fin du mois de février, permettrait ainsi d’intervenir dans deux pays, le Tchad et Madagascar, et de donner accès à l’eau potable à 1 000 personnes.