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Ce que nous retenons de la Fashion Week de Londres

Ce que nous retenons de la Fashion Week de Londres

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Par Naomi Clément

Publié le

Du 6 au 9 janvier, les créateurs londoniens présentaient leur collection de prêt-à-porter homme pour la saison automne-hiver 2017-18. Voici ceux dont les collections nous ont le plus marqués.

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Comme chaque saison, Londres se fait le théâtre des créateurs les plus débridés de la sphère mode. Et cette nouvelle Fashion Week homme, qui s’est tenue du 6 au 9 janvier dernier, n’a pas dérogé à la règle. En quatre jours, ce sont quelque 120 designers qui ont présenté leur ligne pour l’hiver prochain. Des lignes tantôt explosives, tantôt minimalistes, et bien souvent marquées par un engagement politique fort, en réaction à une année 2016 marquée par de sombres évènements. La preuve par cinq.

Les armures pacifistes de Craig Green

Élu meilleur designer aux Fashion Awards 2016, Craig Green a concocté une collection inspirée du vestiaire militaire mais empreinte d’une douceur pure, composée entre autres d’armures matelassées ou tapissées, et d’ensembles techniques monochromes – des tenues entre les coutures desquelles semble s’être glissée la devise “Faites la mode, pas la guerre”. Une réponse pacifique aux événements qui ont fait trembler le monde ces derniers mois.



L’inquiétude de Christopher Shannon

Avec cette collection, Christopher Shannon s’ancre un peu plus dans la réalité. Le designer anglais signe en effet une collection “post-Brexit et pre-Trump remplie de doutes”, pour reprendre l’expression d’i-D, en détournant notamment les logos les plus emblématiques des années 1990. Ici, le sigle de la maison Calvin Klein est remplacé par les lettres CS, pour “Constant Stress”, tandis que le fameux Hugo Boss est transformé en “Loss International”. Certains mannequins ont même défilé le visage recouvert de quelques drapeaux en lambeaux représentant les nations européennes dont s’est écartée l’Angleterre depuis le Brexit.



Chez Wan Hung, la Chine célébrée

Diplômé de la réputée Central St Martins de Londres, Wan Hung a fait ses armes au sein de grandes maisons dont Tom Ford, John Rocha et Bernhard Willhelm. Depuis 2015, il défile chaque saison à la Fashion Week de Londres et se fait remarquer grâce à des coupes sophistiquées, qui font état de sa grande expertise en matière de tailoring, ainsi que des motifs exotiques qui rendent hommage à Hainan, son île natale (souvent décrite comme le Hawaii de la Chine). La preuve avec cette collection automne-hiver 2017, qui célèbre l’année chinoise.



Les silhouettes sombres d’Agi & Sam

Présentée dans une ancienne église presbytérienne de Londres, la nouvelle collection d’Agi & Sam a des allures de messe noire. Le tandem de créateurs britanniques, composé d’Agi Mdumulla et de Sam Cotton, a en effet concocté une ligne déclinée dans une palette de couleurs sombres et agressives (rouge, noir, gris), portée par des silhouettes aux airs de hooligans pour la plupart bâillonnés, dont on ne saurait vraiment dire s’ils sont morts ou vivants. Un spectacle perturbant, presque violent, qui fait sans doute écho aux temps troublés que nous traversons.

Une photo publiée par Agi & Sam (@agiandsam) le


Une photo publiée par Agi & Sam (@agiandsam) le


Une photo publiée par Agi & Sam (@agiandsam) le

Le hip-hop baroque d’Astrid Andersen

Pour le défilé de sa collection homme automne-hiver 2016, Astrid Andersen s’était offert les services de Brodinski pour créer une bande-son puissante, entre rap japonais et morceaux inédits de la maison Bromance. Cette année, la designer danoise, nourrie aux albums d’A$AP Rocky ou de Rihanna, a choisi d’exprimer davantage sa passion pour le hip-hop. Ici, les pièces emblématiques de la culture hip-hop (béret, survêtements, baggys…) se mêlent aux imprimés léopard et autres motifs baroques pour donner une version plus opulente que jamais du streetwear. On adore.



Aw17 show look! Thank you @neweraeurope and @madetomention for working with me and my team this season ❤

Une photo publiée par Astrid Andersen (@astridandersens) le