Le Canada veut de l’Internet très haut débit pour tous ses habitants

Le Canada veut de l’Internet très haut débit pour tous ses habitants

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Par Thibault Prévost

Publié le

Via un plan d’investissement de 750 millions de dollars sur cinq ans, le Canada veut déployer un accès Internet à 50 mégaoctets jusque dans les zones rurales.

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D’ici cinq ans, chaque Canadien (oui, même ceux du Nunavut) devrait avoir accès à un débit Internet de 50 mégaoctets/seconde, vitesse que l’on considère comme “très haut débit”. Pour parvenir à ce résultat sur un territoire vaste comme dix fois la France, le conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui régule les communications du pays, vient d’annoncer la mise à disposition, sur cinq ans, d’un fonds d’investissement de 750 millions de dollars, pour améliorer les infrastructures ou carrément câbler des zones jusque-là isolées.

Le CRTC, qui considère que l’accès Internet est “essentiel” à la qualité de vie des Canadiens (où 87 % de la population dispose d’une connexion), vise une vitesse de connexion de 50 mégaoctets/seconde en téléchargement et 10 mégaoctets/seconde en upload pour 90 % de sa population d’ici 2021. À l’heure actuelle, 18 % de la population connectée n’a pas accès au très haut débit.

La France à la traîne

Avec ce plan d’investissement, le Canada affirme donc sa volonté de faire du pays l’un des mieux connectés de la planète. De quoi faire rougir la France où, malgré une superficie autrement plus réduite, d’importantes inégalités d’accès au très haut débit subsistent entre les régions, particulièrement entre les grandes agglomérations et le reste du territoire. Malgré le “Plan France Très Haut Débit”, qui prévoit un investissement de 20 milliards d’euros entre 2013 et 2022 pour offrir un accès à haut débit à tout le territoire, la moyenne française est encore inférieure à 10 mégaoctets/seconde, ce qui la place au 23e rang européen. Il reste du boulot.