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À Brooklyn, une école dédiée aux pin-up voit le jour

À Brooklyn, une école dédiée aux pin-up voit le jour

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Par Naomi Clément

Publié le

S’habiller, vivre et respirer pin-up : voilà le crédo de la Brooklyn Pin Up School, une école où l’on apprend à devenir une Betty Page des temps modernes.

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Lorsqu’il est employé pour la première fois, dans les années 1940, le terme “pin-up” désigne un dessin ou une photographie représentant une jeune femme pulpeuse et glamour que les soldats ont alors pour habitude d’épingler (“pin”, en anglais) au-dessus de leur lit de camp.

À partir de la Seconde Guerre mondiale, les pin-up, qui se caractérisent par une chevelure lustrée et relevée en bigoudis, une poitrine généreuse en forme de cône et une bouche rouge flamboyante, connaissent un immense succès : incarnant l’idéal féminin, elles sont placardées en “une” de grands magazines comme Life, et vont jusqu’à être utilisées dans les publicités du géant Coca-Cola. Mais elles sont rapidement éclipsées, au début des années 1970, par des photos de femmes nues, portées par l’arrivée de revues érotiques telles que Playboy.

Aujourd’hui, toutefois, les pin-up connaissent un remarquable renouveau et font l’objet d’une véritable sous-culture, notamment aux États-Unis, où de plus en plus de femmes se prennent de passion pour ces femmes à l’allure rétro. D’où l’idée de la Brooklyn Pin Up School : une école où l’on apprend à devenir une pin-up des temps modernes.

Du maquillage aux vêtements en passant par le contexte historique

Cet établissement, qui semble être le premier en son genre, a été fondé par Anna Patin, photographe et propriétaire du studio Lucy La Riot, et Renee DiDio, fondatrice de la boutique néovintage SlapBack. Depuis octobre 2014, ces deux amies délivrent des cours de pin-up (les “Pin Up 101”), qui ont rapidement été pris d’assaut par les amatrices de robes vintage, de lunettes papillon et de corsets.

Dans un article publié le 22 décembre 2016 sur le site Racked, la journaliste américaine Annemarie Dooling expliquait le déroulement d’un cours pris à la Brooklyn Pin Up School :

“Le cours ‘Pin Up 101’ est découpé en trois époques (les années 1940, 50 et 60), avec une attention toute particulière portée au maquillage et à la coiffure. Une mannequin s’installe au centre de la pièce, et Renee déploie sa magie, en maquillant son visage, du fond de teint au gloss, selon la chronologie. Anna la remplace ensuite pour défriser, brosser et coiffer les cheveux de la mannequin, en donnant constamment des détails sur ses faits et gestes.

Leurs connaissances historiques sont impressionnantes. Elles expliquent notamment l’origine des yeux de chats et des lèvres audacieuses (célébrées dans les années 1950, juste après la pénurie de maquillage provoquée par la guerre), et l’éthique ‘more is more’ des années 1960, incarnée par les imposants cheveux de Priscilla Presley et ses yeux on ne peut plus smoky. […] La dernière partie du cours est dédiée aux vêtements de cette période […]”

Sur le site de la Brooklyn Pin Up School, Anna Patin et Renee DiDio précisent : “Nos cours passent en revue tout ce qui est rétro. Ils commencent avec notre cours classique ‘Pin Up 101’ pour les débutantes, et ne cessent d’évoluer pour proposer des workshops et des évènements a les plus avancées.”