Vidéo : à 10 ans, elle se fait une place dans le monde de la boxe

Vidéo : à 10 ans, elle se fait une place dans le monde de la boxe

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Par Mélissa Perraudeau

Publié le

Jesselyn Silva, aka “JessZilla”, a dix ans et elle est déjà sur les rings de boxe. Dans un documentaire du New York Times, elle évoque la difficulté d’être une fille dans ce monde très masculin, mais aussi sa détermination à participer un jour aux Jeux olympiques.

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La réalisatrice Emily Sheskin s’est lancée dans un documentaire peu commun, suivant une petite fille sacrément badass. Jesselyn Silva a 10 ans et boxe avec détermination et passion sous le pseudo de “JessZilla”. Dans un court-métrage de six minutes relayé par le New York Times, on nous donne un aperçu puissant de cette jeune boxeuse travailleuse et ambitieuse.

La réalisatrice compte la suivre dans son parcours pendant les sept prochaines années, jusqu’aux JO de 2024, où elle veut décrocher la médaille d’or. Le film s’intitulera JessZilla, et l’extrait dévoilé donne sacrément envie d’en voir plus.

Quand elle a commencé la boxe par passion, Jesselyn a été confrontée aux critiques de certains camarades d’école. Ils lui disaient que “les filles ne sont pas supposées faire de la boxe”, car ce serait un “sport d’hommes”. Ce n’est que lorsqu’elle n’a fait que s’améliorer, qu’on a commencé à écrire des articles sur elle et qu’elle est passée à la télé, qu’ils ont commencé à la soutenir.

Une jeune boxeuse badass et déterminée

Pour Pedro, son père, “il faut beaucoup de courage” pour monter sur un ring, mais il ne doute pas que sa fille soit à sa place, peu importe ce que les gens peuvent en dire : “Moi je ne suis pas fait pour ça, mais elle l’est et c’est une fille.” Être une fille qui boxe apporte cependant son lot de désagréments, notamment pour s’entraîner : à 10 ans, “il n’y a pas beaucoup de filles… dans le monde” à affronter – quand elles ne sont pas plus âgées ou qu’elles n’ont pas un niveau aussi avancé que le sien. Quant aux garçons, elle raconte que celui de 13 ans qui s’entraîne au même gymnase qu’elle aurait quelques réticences à se faire battre par une “petite fille”.

Mais ces obstacles sont loin d’arrêter Jesselyn, qui sait déjà qu’elle deviendra une boxeuse professionnelle. Son père a peur des blessures que les boxeurs adultes peuvent s’infliger, et aimerait dans l’idéal qu’elle arrête ce sport à un certain âge. C’est hors de question pour sa fille, qui s’est fixé un but bien précis :

“Mon grand objectif est d’aller aux JO de 2024 et gagner la médaille d’or. Je veux montrer à tous ceux qui ont toujours douté de moi que je peux gagner une médaille d’or et représenter mon pays.”

Un objectif réaliste pour la réalisatrice du documentaire, et dont on ne saurait douter quand on voit la détermination de JessZilla, qui affirme :

“Je ne me dis jamais, jamais, jamais, peut-être 100 fois jamais, que quelque chose est trop difficile pour moi.”

La relation de la jeune boxeuse avec son père est au cœur du film d’Emily Sheskin, qui explique que Pedro “n’est pas le genre de père qui pousse sa fille à faire quelque chose qui ne l’intéresse pas et qui, à la place, emboîte le pas à sa fille, la soutient de son mieux”.

La réalisatrice conclut :

“J’espère que le résultat final sera un travail autant sur les filles brisant les barrières athlétiques que sur les parents nourrissant la volonté de leurs enfants — les encourageant à faire ce qu’ils aiment, et à faire de leur mieux.”