Bonbonnes de gaz à Paris : le point sur l’attentat déjoué dans le 16e arrondissement

Bonbonnes de gaz à Paris : le point sur l’attentat déjoué dans le 16e arrondissement

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Par Clothilde Bru

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Alors que les députés se prononcent ce mardi 3 septembre sur le “projet de loi antiterroriste”, le ministre de l’Intérieur a confirmé plusieurs arrestations en lien avec un attentat déjoué ce week-end dans le 16e arrondissement de Paris.

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Les jours se suivent et les nouvelles se ressemblent. Dimanche 1er octobre, une attaque au couteau à Marseille faisait deux victimes. Lundi, le bilan de la fusillade survenue dimanche à Las Vegas, au États-Unis, continuait de s’alourdir. Ce mardi, on apprend qu’un attentat a été évité de justesse dans le 16e arrondissement de Paris. Invité de la matinale de France Inter, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a confirmé cette information révélée par Le Point lundi soir et rappelé la prégnance de la menace :

“Cela montre que le niveau de la menace en France est extrêmement important et que toutes celles et tous ceux qui pensaient […] qu’il fallait desserrer la capacité de nos services à aller de l’avant, à essayer de regarder, d’avoir les renseignements, […] se trompaient parce que, oui nous sommes toujours en état de guerre même si Daech a connu des défaites militaires.”

Samedi 30 septembre au petit matin, un habitant de ce quartier cossu de la capitale a alerté la police après avoir découvert plusieurs bonbonnes de gaz à l’intérieur et à l’entrée de son immeuble. Réveillé par du bruit et une forte odeur d’essence, il trouve alorsdeux bonbonnes de gaz dans le hall, puis deux autres sur le trottoir, accompagnées d’un téléphone portable connecté à des câbles, très probablement pour la mise à feu. Plusieurs litres d’essence avaient également été versés tout autour du dispositif.

Cinq personnes arrêtées dont un homme fiché S

Cinq hommes ont été interpellés dans l’Essonne lundi matin, rapporte France Info. L’un d’entre eux est connu des services de police pour des faits de radicalisation. “Parmi les personnes qui ont été arrêtées, l’un était fiché au fichier FSPRT [Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, ndlr], ça veut dire radicalisé”, a déclaré le ministre de l’Intérieur.

Le dispositif rappelle celui de l’attentat déjoué près de Notre-Dame de Paris en septembre de l’année dernière. Une voiture chargée de bonbonnes de gaz avait été retrouvée à quelques centaines de mètres de la cathédrale. Cette fois, la cible était un immeuble d’habitation situé dans un quartier calme de la capitale, et cela interroge les enquêteurs.“Est-ce que faire sauter un immeuble dans un quartier chic de Paris, ce n’était pas un signe que personne n’est en tranquillité et que cela ne se passe pas simplement dans la banlieue et les quartiers un peu populaires mais que cela peut se passer partout en France ?”, a avancé Gérard Collomb.

Selon Le Figaro, aucune personnalité sensible ne résidait dans l’immeuble. Les enquêteurs pensent que les suspects pourraient avoir voulu viser un militant d’une association contre l’islamisme et auraient été induits en erreur par un homonyme. Le parquet antiterroriste a été saisi après la découverte de l’engin explosif artisanal dans la nuit de vendredi à samedi.

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