Londres veut tester les alcootests à l’entrée de ses clubs

Londres veut tester les alcootests à l’entrée de ses clubs

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Cardiff, the capital of Wales is well known across the UK for its vibrant nightlife. St Mary street, one of the main streets of central Cardiff, is also one of the main city’s hubs of clubs and pubs. The street is closed for cars on Saturday nights and becomes the main scene of fuelled by […]

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Par Théo Chapuis

Publié le

Si la nuit londonienne est réputée pour son extravagance, elle pourrait bientôt s’assagir. La police expérimenterait l’introduction des alcootests à l’entrée des boîtes de la capitale britannique.
Profiter d’un apéro un peu sérieux entre copains avant de danser en club ? Une coutume bientôt bannie de la capitale britannique selon l’Evening Standard. Le quotidien britannique prétend que la police et le monde de la nuit londonien travaillent de concert pour mettre en place des contrôles alcootest systématiques aux portes des boîtes de nuit.
Toujours selon le journal, la limite serait deux fois celle autorisée au volant en Grande Bretagne – ce qui équivaudrait donc à 1,6 gramme par litre d’alcool dans le sang pour franchir les exigences des physios. De même que l’habituel fantasme du binge drinking, la police londonienne espère endiguer les violences commises sous l’influence de la substance : selon l’Evening Standard, ces dernières sont en augmentation dans certains quartiers de la ville.
Les forces de l’ordre ont déjà expérimenté l’alcootest à Croydon, une ville de la banlieue sud de Londres, et planifient désormais d’étendre le dispositif à six autres quartiers. L’inspecteur en chef Gary Taylor à la presse :

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[Les patrons de club] nous ont dit que cela encourageait effectivement à réduire les violences et les confrontations avec l’équipe se sécurité à l’entrée. L’alcootest permettait d’aider à stopper les gens qui n’arrêtaient pas d’essayer d’entrer, alors même qu’il était clair qu’ils avaient beaucoup trop bu.

“Big Brotherish”

Mark Fuller, patron de l’Embassy, un célèbre club de Mayfair, accueille l’idée à bras ouverts. Sous réserve que la limite d’alcool autorisée ne soit pas trop contraignante :

Je pense que c’est une excellente idée. La plupart des violences en clubs proviennent des gens qui ont bien trop bu, alors ça aplanira les choses. C’est un poil du registre de “Big Brother” [“Big Brotherish”] mais ce sera la même règle pour chacun. […] Malgré tout, l’opinion des autorités sur les niveaux d’alcool autorisés comparés à ce qu’une personne lambda consomme dans une soirée sont assez différents… Aller en club, ça signifie passer une bonne soirée, donc j’espère qu’ils n’essayeront pas d’empêcher ça.

Selon la police, il est encore trop tôt pour conclure si ces premiers tests ont effectivement permis de réduire les violences nocturnes. En Suède, la mesure a été plus radicale : des clubs banissant l’alcool ont commencé à faire leur apparition
À noter que le Royaume-Uni est connu pour ses tentatives de réduction de la consommation d’alcool. En août 2014, un groupe parlementaire avait proposé d’apposer sur les bouteilles, à la manière des paquets de cigarettes, des avertissements. Derrière ces préconisations, des chiffres “qui parlent d’eux-mêmes” d’après Tracey Crouch, la présidente conservatrice du groupe :

1,2 million de personnes sont admises à l’hôpital chaque année à cause de l’alcool, les maladies de foie chez les moins de 30 ans ont plus que doublé ces dix dernières années et le coût lié à la consommation d’alcool dans l’économie atteint au total 21 milliards de livres [26 milliards d’euros].