Banksy organise une “cérémonie d’excuses” pour les 100 ans de la déclaration Balfour

Banksy organise une “cérémonie d’excuses” pour les 100 ans de la déclaration Balfour

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Par Manon Baeza

Publié le

Une fois de plus, Banksy prouve son engagement politique avec sa “cérémonie d’excuses”, organisée à l’occasion du centième anniversaire de la déclaration Balfour.

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Ce jeudi 2 novembre 2017 signe le centième anniversaire de la déclaration Balfour. Dans cet acte, Arthur Balfour, le ministre britannique des Affaires étrangères, déclarait que “Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un Foyer national pour le peuple juif”. Une déclaration qui a certes été saluée par les Israéliens, mais qui a été vivement critiquée par les Palestiniens.
Effectivement, si cette déclaration a fortement contribué à la fondation de l’État d’Israël en 1948, pour les Palestiniens, cet acte est considéré comme une “catastrophe”, les ayant encouragés à quitter leurs terres lorsque la guerre a éclaté à la création de l’État hébreu, qui s’est ensuite poursuivie avec l’occupation de la Cisjordanie. Depuis, cent années se sont écoulées, et le conflit israélo-palestinien est toujours aussi présent.

Une “cérémonie d’excuses”, prouvant une nouvelle fois l’engagement politique de Banksy

C’est donc à cette occasion que le street artist le plus célèbre du monde a décidé de s’exprimer. Tandis que le gouvernement britannique annonçait qu’il comptait marquer “avec fierté” cet anniversaire avec la présence du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Londres, Banksy confiait dans un communiqué :

“Ce conflit a causé tant de souffrances de tous les côtés. Je ne pensais pas qu’il était approprié de ‘célébrer’ le rôle britannique dans ce conflit”. Ajoutant que : “Les Britanniques n’ont pas bien géré les choses ici. Quand vous organisez un mariage, il est préférable de s’assurer que la mariée n’est pas déjà mariée.”

Le célébrissime street artist a décidé d’organiser cette “cérémonie d’excuses” près de Bethléem, en Cisjordanie occupée, là où il avait ouvert son Hotel Walled-Off. La mise en scène dévoile une cinquantaine d’enfants palestiniens qui attendent d’être servis par un acteur déguisé en reine d’Angleterre, prêt à leur offrir le thé. Avec en arrière-plan le fameux mur de séparation, source de discorde depuis sa construction en 2002. Sur le mur ont été gravées les abréviations “Er” (Elizabeth regina, “reine Elizabeth” en latin), avec en dessous le mot “Sorry”. Cette scène risque de rester dans les annales.
En mars dernier, Banksy inaugurait à Bethléem l’Hotel Walled-Off, signifiant “hôtel coupé par le mur”. Un hôtel qu’il qualifiait comme ayant “la pire vue du monde”. En effet, celui-ci donnait sur le mur de séparation construit par l’État d’Israël, en Cisjordanie occupée. Rien de très glamour donc, juste un moyen pour l’artiste d’envoyer un message politique très fort.
Cette nouvelle performance de Banksy souligne une nouvelle fois l’engagement politique de l’artiste à l’identité encore mystérieuse.