Moussa, humanitaire de Barakacity, est enfin libre

Moussa, humanitaire de Barakacity, est enfin libre

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Par Salomé Vincendon

Publié le

Après plus de 215 jours de détention, l’humanitaire de l’ONG BarakaCity Moussa Ibn Yacoub est totalement libre et va pouvoir rentrer en France.

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“Suite à l’absence d’éléments sérieux dans mon dossier, le juge abandonne les poursuites à mon encontre, mettant fin à plus de 215 jours de détention” peut-on lire depuis hier sur le facebook de Moussa Ibn Yacoub. Dans une vidéo enregistrée juste après l’annonce du verdict qui en fait un homme libre, Moussa lâche : Je suis énormément ému, j’essaye de contenir mes larmes.” Ce post sur les réseaux sociaux a récolté plus de 13 500 partages, et près de 3 000 commentaires, de personnes visiblement soulagées. Depuis décembre 2015, Moussa Ibn Yacoub était détenu au Bangladesh pour “activités suspectes” et “usurpation d’identité”. Il s’était rendu dans ce pays en tant qu’humanitaire pour le compte de l’ONG BarakaCity afin de venir en aide aux réfugiés d’une minorité musulmane originaire de Birmanie, les Rohingyas. Il avait alors utilisé son nom usuel, Moussa Ibn Yacoub, qu’il porte depuis sa conversion à l’islam alors que son nom de naissance est en fait Maxime Puemo Tchantchuing.

En mars, nous vous parlions de sa liberté conditionnelle, mais jusque-là, il était toujours sous le coup d’une interdiction de quitter le pays. Son audience du 24 juillet a conduit, faute de preuves, à lui permettre, enfin, de rentrer en France. “Une libération qui va me permettre de retrouver mes proches“, dit-il dans une vidéo, postée dimanche matin sur son profil Facebook. Très soutenu durant sa captivité, l’humanitaire a reçu énormément de messages, notamment grâce au hashtag #FreeMoussa sur Twitter qui a permis de partager des informations sur la situation du jeune homme.“Je suis encore debout et grâce à vous”, lance Moussa dans sa vidéo avant d’ajouter un rassurant : “À très bientôt, en France.