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Aux JO, elle brandit une pancarte pour alerter sur les droits des femmes en Iran

Aux JO, elle brandit une pancarte pour alerter sur les droits des femmes en Iran

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Par Salomé Vincendon

Publié le

Darya Safai a brandi une banderole pendant un match de volley des JO, pour rappeler qu’en Iran les femmes n’ont pas le droit d’entrer dans les stades.

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Le samedi 13 août, Darya Safai a déployé sa pancarte “Laissez les femmes iraniennes rentrer dans les stades”, en plein milieu d’un match de volley opposant l’Iran à l’Égypte, dans le cadre des JO de Rio. Par ce geste, la militante a voulu souligner le fait que les Iraniennes n’ont pas le droit d’assister aux matchs de volley-ball depuis 2012.

Cependant, le règlement du Comité international olympique stipule qu’aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique”. En étendant sa banderole, l’Iranienne s’est donc exposée à une expulsion du stade, si ce n’est plus.

“Un message pour la paix et les droits de l’homme”

Sur les images, on la voit très souriante, arborant ses mots avec fierté, mais la BBC souligne que quand des responsables ont voulu lui retirer sa banderole, elle a éclaté en sanglots. Elle explique à la chaîne anglaise qu’il est “blessant d’expliquer encore et encore que cette action pacifique n’est pas un message politique, mais un message pour la paix et les droits de l’homme“.

C’est peut-être grâce à cette explication que Darya Safai a eu le droit de continuer à tendre sa pancarte pendant le reste du match. “Mes mains tremblaient à force de brandir la bannière. Mais je l’ai tenue jusqu’à la fin”, a-telle expliqué à la BBC. “Je veux pouvoir acclamer mon équipe nationale, c’est mon droit et celui de toutes les Iraniennes dont on tait la voix”, a-t-elle ajouté. Le but de la pancarte est aussi de faire réagir le CIO, grand manitou du sport international pendant cette période : “[Il a] la mission importante de laisser les Iraniennes entrer dans les stades”, argue la militante.

Après avoir été arrêtée et emprisonnée en 1999 pour avoir pris part à des manifestations contre le gouvernement iranien, Darya Safai vit en Belgique depuis 2000. Elle utilise les événements sportifs pour protester contre la politique iranienne depuis 2014, rapporte la BBC.