Une association propose de troquer les armes factices pour des jouets

Une association propose de troquer les armes factices pour des jouets

photo de profil

Par Anaïs Chatellier

Publié le

Une ressourcerie de la région parisienne a lancé l’initiative “Faites la paix, pas la guerre”, qui permet aux enfants de troquer leurs armes factices par d’autres jouets.

À voir aussi sur Konbini

Quelques jours après les attentats du 13 novembre, la chaîne Toy “R”Us décidait de retirer les armes factices de ses magasins de jouets. Une association de la région parisienne pousse la démarche un peu plus loin : la ressourcerie La Fabrique à neuf, située à Corbeil-Essonnes, et qui s’attache à gérer quotidiennement la récupération, la valorisation et la revente d’objets divers, a décidé de réagir elle aussi après les attentats.

Avec son opération “Faites la paix, pas la guerre”, la Fabrique à neuf propose ainsi de troquer, du 1er au 31 décembre, les armes factices des enfants par un jouet de leur choix. “Même si les enfants comprennent très bien tout ce que implique le fait d’utiliser une arme dans un jeu, on a eu besoin de leur expliquer qu’il y avait d’autres moyens de jouer que de jouer à la guerre“, explique Pierre Garnier, directeur général de l’association à  TF1.

“Nous allons les réduire en bouillie”

L’initiative vise ainsi à débanaliser le rapport aux armes et ce dès l’enfance, tout en proposant des jeux plus constructifs. Quant aux armes récupérées, “c’est bien la première fois que nous ne nous battrons pas pour donner une seconde vie à des objets : nous allons les écraser, les concasser, les réduire en bouillie !“,  ironise-t-il. Les miettes serviront quand même à élaborer une oeuvre d’art dans des établissements scolaires de la région.

À Caen, l’association Harmonie a mis en place une action similaire, selon Ouest-France.Après le 13 novembre, on s’est dit qu’au lieu d’aller prendre les armes pour tuer, il valait mieux donner un livre pour découvrir le monde“, raconte Aboubakar Ndiaye, le secrétaire de l’association. L’élément déclencheur aura été la question d’une jeune fille lors du soutien scolaire : “Les terroristes, quand ils étaient petits, ils n’avaient pas de livres ?