En Arkansas, les femmes vont désormais devoir demander l’autorisation du “père” avant d’avorter

En Arkansas, les femmes vont désormais devoir demander l’autorisation du “père” avant d’avorter

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Par Kimberly B. Johnson

Publié le

L’American Civil Liberties Union (“union américaine pour les libertés civiles”) a annoncé que des actions seraient menées pour faire annuler cette loi.

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Aux États-Unis, un nouveau décret voté dans l’État de l’Arkansas oblige les femmes à obtenir l’autorisation du “père” du fœtus avant de pouvoir avorter. Ce décret fait partie de la loi récemment adoptée qui stipule que lors d’un décès, les membres de la famille doivent se mettre d’accord sur le moyen choisi pour disposer du corps. Mais quel rapport avec les femmes et leur droit à disposer d’elles-mêmes ?

Et bien c’est simple, les membres du gouvernement ont décidé d’intégrer les fœtus dans ce décret, ce qui signifie que la mère et le père de l’embryon doivent choisir ensemble ce qui adviendra de celui-ci. Cela suppose qu’une femme informe le “père”, et qu’elle reçoive l’autorisation de celui-ci avant la procédure. Ils pourront ensuite décider de ce qui sera fait avec les restes de l’embryon.

Malheureusement, les femmes enceintes des suites d’un viol ne sont pas entrées en ligne de compte lors de la rédaction de ce décret. Par ailleurs, ce sont les parents ou les tuteurs légaux qui devront décider dans le cas où il s’agit d’une fille mineure qui souhaite avorter.

L’Arkansas a adopté une nouvelle série de restrictions qui empêchent quasiment l’accès des femmes à l’avortement. Nous allons nous battre.

LUnion américaine pour les libertés civiles (ACLU) a déjà annoncé vouloir se battre contre cette décision. Un de ses membres a déclaré dans un communiqué :

“Tous les jours, des femmes en Arkansas et à travers le pays se battent pour obtenir les soins dont elles ont besoin alors que les législateurs trouvent de nouveaux moyens de fermer les cliniques et de rendre l’avortement impossible.

Nous nous battrons contre les politiciens qui ne cherchent pas seulement à faire honte et à punir les femmes qui prennent ces décisions, mais qui essayent aussi de rendre les soins inaccessibles.”

En début d’année, le gouverneur de l’Arkansas avait déjà fait passer une loi qui autorisait un homme à porter plainte contre une femme qui décide d’avorter.

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet