Une aquarelle d’Hitler authentifiée et donnée à l’Institut de documentation sur la guerre aux Pays-Bas

Une aquarelle d’Hitler authentifiée et donnée à l’Institut de documentation sur la guerre aux Pays-Bas

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Par Manon Baeza

Publié le

Plusieurs analyses d’experts ont confirmé l’authenticité du tableau, réalisé par Hitler alors qu’il vivait à Vienne, entre 1908 et 1913.

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Dans son célèbre livre La Part de l’autre, l’écrivain Éric-Emmanuel Schmitt s’appuyait sur la “théorie du chaos” d’Edward Lorenz et tentait d’imaginer ce qu’il serait advenu si Adolf Hitler ne s’était pas fait recaler de l’Académie des beaux-arts de Vienne, le 8 octobre 1908. En effet, le dictateur avait au départ une vocation de peintre. Une aquarelle signée de sa main a récemment fait surface.

Comme le rapporte Paris Match, cette aquarelle (relativement moche) des anciennes fortifications de Vienne appartenait à une femme qui en avait hérité de son père. Celui-ci avait acheté l’objet sur un marché aux timbres et cartes postales “pour 75 cents, et n’a réalisé qu’après qu’elle était signée A. Hitler”. Ne souhaitant pas conserver l’aquarelle, cette femme, restée anonyme, a d’abord tenté de la vendre, mais aucune maison d’enchères n’a souhaité organiser une telle vente.

Plusieurs analyses ont confirmé l’authenticité du tableau, réalisé par Hitler alors qu’il vivait à Vienne, entre 1908 et 1913. L’aquarelle a alors été donnée à l’Institut national néerlandais pour la documentation sur la guerre (NIOD), organisme qui rassemble à Amsterdam les archives sur l’occupation des Pays-Bas par les nazis entre 1940 et 1945. Durant cette période, 100 000 Juifs avaient été déportés, dont la petite Anne Frank et sa famille.

Selon le NIOD, Hitler aurait peint 2 000 à 3 000 cartes postales pour gagner sa vie. Frank van Vree, le directeur de l’institut, a estimé qu’il est “rassurant que cet objet n’ait pas fini dans une vente aux enchères d’objets datant de l’ère nazie”. En 2015, des aquarelles et dessins d’Hitler s’étaient vendus pour une somme de 400 000 euros lors d’une vente à Nuremberg, en Allemagne.