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Après des années à s’affamer, cette mannequin défend le body positivism

Après des années à s’affamer, cette mannequin défend le body positivism

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@https://www.instagram.com/p/BRKkFeqjhsQ/?taken-by=lizagoldenreal

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Par Mélissa Perraudeau

Publié le

Après des années de mannequinat à s’affamer, Liza Golden-Bhojwani a décidé de se remettre à manger normalement et de militer pour l’acceptation de tous les corps.

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Liza Golden-Bhojwani a commencé sa carrière de mannequin quand elle avait 17 ans, à New York. À 20 ans, elle a commencé à devenir “consciente de son corps”, a-t-elle confié à i-D. Elle a remarqué que sa “corpulence naturelle” n’était pas comme celle des autres mannequins. Cela l’a poussée à faire tout ce qu’elle pouvait pour obtenir cette silhouette soi-disant “parfaite”. En testant différentes méthodes, elle s’est rendue compte que ce n’était possible qu’en réduisant son alimentation à 500 calories par jour. Si cela a été efficace pour atteindre son objectif, elle se sentait extrêmement mal, “pleine de changements d’humeur“, “constamment sur les nerfs et tremblante“, et affamée :

“Je dosais la nourriture que je mangeais et l’inscrivais dans un journal de nourriture tous les jours, et je m’assurais que je ne dépassais pas X calories par jour. Si je le faisais ou si je m’empiffrais à cause de la faim, je me faisais vomir et me disais que comme ça c’était bon, je n’avais pas ‘vraiment’ mangé plus”, explique-t-elle sur Instagram.

Sa carrière a décollé et elle s’est mise à enchaîner les défilés. Un soir, elle finit néanmoins par s’évanouir, alors qu’elle se préparait un repas le moins calorique possible. C’est là qu’elle a décidé d’arrêter ce régime drastique, se disant : “Je peux rester aussi maigre, mais je vais juste manger un peu plus pour ne pas me sentir aussi horriblement mal.” En se faisant de vrais repas elle s’est sentie mieux, mais s’est finalement fait écartér du mannequinat, comme elle le raconte sous ce post :

Après une autre tentative de régime strict quelques mois plus tard, “100% sain, sans gluten, paléo”, et du sport quotidien, elle a dû se rendre à l’évidence : ses hanches ne collaient pas aux “bonnes dimensions“. “Émotionnellement épuisée”, elle s’est résolue à ne plus faire de régime pour travailler en tant que mannequin. Plutôt que de lutter contre son corps, elle a décidé de “l’écouter” comme elle l’a raconté au Huffington Post – et d’embrasser sa “vraie forme corporelle”, celle qui lui correspond “naturellement”.

Quand elle se regarde aujourd’hui, avec son corps plus “naturel” (qui mange enfin à sa faim et qu’elle écoute), elle voit :

“Une jeune femme en bonne santé, et non plus une fille, qui s’est élevée pour devenir un être heureux avec autour d’elle plus de positivité et d’amour que jamais, tout ça parce qu’elle a appris à s’aimer et accepter qui elle est vraiment.”

Après deux années sabbatiques, elle vit désormais en Inde et a repris son métier, mais pour des agences comme IMG ou Milk Models U.K.. En parallèle, elle utilise son compte Instagram pour diffuser des messages de “body positivism”, lutter contre les injonctions stéréotypées de beauté et nous encourager à aimer notre corps comme il est.