“Rien qu’en 2015, la rémunération totale des patrons du CAC 40 a augmenté entre 5 % et 11 % selon les évaluations, pour atteindre un montant moyen de 4,2 millions d’euros par an, soit 240 Smic. (…)
Alors que la majorité des Français a dû consentir de gros efforts depuis la crise de 2008, ces pratiques patronales remettent en question notre pacte de solidarité, nourrissent la défiance vis-à-vis de nos institutions et alimentent le vote d’extrême droite.”
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“Un bon début”
La question d’un plafonnement des très hauts salaires n’est pas nouvelle. Les arguments pour la décrédibiliser sont bien connus : l’incompatibilité supposée avec la Constitution, le “marché mondial des grands patrons” qui donnerait lieu à une fuite des talents à l’étranger en cas de législation, la pression immense de la responsabilité face à des entreprises parfois au bord de la faillite, etc.
Ces personnalités jugent au contraire qu’une telle mesure serait bonne pour la France, son image et le climat social qui y règne, et que le gouvernement pourrait tout à fait trouver les moyens de rendre constitutionnelle ce plafonnement – sans préciser comment. Quant au nombre choisi, 100 Smic, ces signataires jugent qu’il est encore trop important. Mais, disent-ils, “c’est un bon début”.