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Anonymous révèle les données personnelles de participants à la COP21

Anonymous révèle les données personnelles de participants à la COP21

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Par Thibault Prévost

Publié le

En réaction à l’arrestation de manifestants à la COP21 de Paris, Anonymous révèle les mots de passe et informations personnelles de participants aux débats.

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Les 289 arrestations et le 174 gardes à vue annoncées suite à la manifestation non autorisée qui s’est tenue dimanche dernier en marge de l’ouverture de la conférence climat à Paris n’ont pas plu au groupe Anonymous : certain de ses membres viennent de révéler les mots de passe et les informations personnelles (adresse email, question secrète, téléphone, adresse postale et employeur) de 1400 participants aux conférences de la COP21.

L’ensemble des données a été mis en ligne via Pastebin, accompagné du hashtag #opnewblood, rapporte HackRead. Les données auraient été obtenues en piratant le site Internet de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), qui a d’ailleurs reconnu un “incident de piratage plus tôt cette semaine”, rapporte le Monde.

Une opération pour venger les manifestants

Selon l’un des Anonymous contacté par HackRead, l’opération vise clairement à venger les manifestants interpellés après les heurts face à la police et le saccage du mémorial aux victimes des attentats dans des circonstances encore troubles. Si les dernières “révélations” d’Anonymous, notamment après les retentissants échecs de l’ #OpKKK anti-Ku Klux Klan et l’ #OpIsis anti-Etat islamique, doivent maintenant être prises avec circonspection et méticuleusement vérifiées, le site HackRead “confirme que ces données sont les vraies et qu’elles n’ont jamais fuité auparavant”.

Le piratage touche des ressortissants d’un grand nombre de pays, parmi lesquels l’Australie, le Canada, le Brésil, la Belgique, l’ Allemagne, les États-Unis ou l’Inde. Dans tous les cas, le choix de cette opération semble assez saugrenu : lutter contre l’Etat policier en révélant les coordonnées personnelles de conférenciers, de diplomates et de salariés d’ONG n’a, a priori, aucun sens, et cette opération risque de faire plus de mal que de bien à la crédibilité de la nébuleuse anonyme, déjà pas bien en point.