Affaire Morandini : une enquête classée sans suite, une autre toujours en cours

Affaire Morandini : une enquête classée sans suite, une autre toujours en cours

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Par Théo Mercadier

Publié le

L’animateur controversé d’iTélé est inquiété dans deux affaires de harcèlement sexuel impliquant de jeunes comédiens. L’une a été classée sans suite, l’autre se poursuit.

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C’est le début de la fin d’un scandale qui aura retourné le monde médiatique pendant un bon moment. La justice a décidé de classer sans suite l’enquête préliminaire qui visait Jean-Marc Morandini pour “harcèlement sexuel et travail dissimulé”.

En juillet 2016, cinq jeunes comédiens ont décrit aux Inrocks les sulfureuses conditions qui leur étaient imposées pour espérer jouer dans la web série Les Faucons, créée par la boîte de production de Morandini. Ils ont notamment expliqué qu’une certaine “Catherine” (dont ils soupçonnent le nom d’être un pseudo pour cacher l’identité de l’animateur) leur avait demandé avec insistance d’envoyer des vidéos d’eux nus, en amont des castings. Castings au cours desquels Jean-Marc Morandini en personne les avait exhortés à s’exhiber à poil, avant de tourner des scènes de masturbation. Voilà pour les faits, que la justice a reconnus après avoir accédé aux mails des plaignants.

Mais le parquet a finalement décidé de mettre fin à l’enquête préliminaire, en constatant que les comédiens étaient majeurs au moment des faits et qu’ils avaient agi “en connaissance de cause”, sans subir de menaces ou de contraintes. Un abandon de bon augure pour l’animateur, qui n’en a toutefois pas fini avec la justice.

Il est toujours inquiété dans une seconde affaire, pour corruption de mineurs aggravée. Celle-ci fait suite à deux nouvelle plaintes déposées contre lui, peu de temps après les révélations des Inrocks. Un mineur assure avoir été convié à participer à une séance photo érotique au domicile de l’animateur, et un autre affirme avoir reçu des propositions sexuelles bien crues envoyées via Twitter puis par SMS.

Les conséquences de ces frasques étalées au grand jour auraient pu (dû ?) être dévastatrices pour Jean-Marc Morandini, qui a presque immédiatement vu son temps d’antenne réduit à zéro sur les ondes d’Europe 1. Mais la direction d’iTélé a de son côté jugé bon d’accueillir le sulfureux animateur dans ses programmes, déclenchant une grève historique et de provoquer le départ de plus de la moitié de ses journalistes