“Il adore me tenir la main” : quand Trump croit vivre une bromance avec Macron

“Il adore me tenir la main” : quand Trump croit vivre une bromance avec Macron

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Par Théo Mercadier

Publié le

Dans une longue interview accordée au New York Times, le président des États-Unis est revenu sur le petit jeu de mains auquel se livrent les deux chefs d’État.

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Depuis qu’ils sont tous les deux en fonction, Emmanuel Macron et Donald Trump offrent aux caméras du monde entier l’étonnant spectacle d’une battle de poignées de main en plusieurs actes. Un affrontement tacite dont le dernier épisode est plus que mémorable : un serrage de pince de 28 secondes (VINGT-HUIT) qui nous a bien fait marrer. Voyez plutôt :

Dans un entretien avec le New York Times, Donald Trump a tenu à revenir sur cette séquence pour le moins étonnante. Accrochez-vous, c’est collector :

Donald Trump : C’est un type super. Malin. Fort. Il adore me tenir la main.

NYT : On a remarqué.

Donald Trump : Les gens ne réalisent pas qu’il adore me tenir la main. Et sur ce point, c’est une bonne chose. Je veux dire, vraiment. C’est vraiment quelqu’un de bien. Un mec dur, mais bon, il le faut. Je pense qu’il sera un super président pour la France. Mais il adore me tenir la main.

Bon, on n’est pas absolument certains qu’Emmanuel Macron prenne du plaisir à jouer à se broyer la main avec le président des États-Unis, mais il semblerait qu’il ait bien compris comment fonctionne Donald Trump. De la testostérone, du leadership, de la poigne, quoi.

L’interview dont est tirée cette étonnante déclaration vaut le détour. Donald Trump s’y révèle à la ramasse sur pas mal de sujets (il dit régulièrement “je sais pas”) et raconte ses rendez-vous diplomatiques comme le ferait un enfant de 10 ans. Si la traduction peut paraître brutale et simpliste, c’est parce que son propos l’est aussi. De nombreux traducteurs ont d’ailleurs jeté l’éponge et décidé de retranscrire ses déclarations mot à mot. Nous faisons donc de même. Morceaux choisis.

Sur son discours en Pologne :

“J’ai l’habitude de générer les meilleures critiques quand je pars à l’étranger. Alors je vais en Pologne et je fais un discours. Mes ennemis dans les médias, mes ennemis disent que ça a été le plus grand discours jamais clamé par un président à l’étranger.”

Sur le défilé du 14-Juillet :

“C’était la plus belle parade que j’aie jamais vue. Au fait, on devrait en faire une sur Pennsylvania Avenue. Ça fait longtemps que je me dis ça, que j’y réfléchis. Mais la parade du 14-Juillet c’était – franchement c’était tip-top – OK, je veux dire, c’était bien plus qu’un défilé normal. On a dû avoir 200 avions au-dessus de nos têtes [plutôt 63, ndlr]. Normalement, vous avez juste des avions et c’est tout, comme au Super Bowl, et puis tout le monde devient fou et puis voilà.”

Sur l’accord de Paris :

“J’ai dit à Macron ‘Vous êtes sûr que c’est une bonne idée que je vienne à Paris ? J’ai mis fin à l’accord de Paris la semaine dernière.'”

Sur Napoléon :

“Napoléon n’a pas vraiment bien fini. Alors j’ai demandé au président ce qu’il en était : “Non, non, non. Ce qu’il a fait est incroyable, il a redessiné Paris.” Le réseau de rues, comment elles marchent, vous savez, les rayons. Il a vraiment fait plein de choses. Son seul problème est qu’une nuit il n’est pas allé en Russie à cause de ses activités extraconjugales, et ils sont morts de froid […]. Mais bon, on passe un bon moment, l’économie va super bien.”

Sur son dîner en Allemagne :

“Il y avait Christine Lagarde, que je trouve fantastique. Moi j’étais assis à côté de la femme du Premier ministre japonais Shinzo Abe, je trouve que c’est un homme fantastique et elle, c’est une femme fantastique. […] Mais elle parle pas anglais. Genre, pas ‘bonjour’. […] C’est dur [d’être assis à côté, ndlr], parce que vous savez, vous restez assis comme ça pendant une heure quarante-cinq.”