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92 % de la population mondiale respire un air pollué

92 % de la population mondiale respire un air pollué

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Par Jeanne Pouget

Publié le

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) publie ce mardi 27 septembre un nouveau rapport inquiétant sur la qualité de l’air, selon lequel neuf personnes sur dix dans le monde respireraient un air trop pollué.   

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Peut-on encore respirer correctement sur cette planète ? Pas vraiment, selon un rapport publié ce jour par l’OMS et qui confirme que “92 % de la population mondiale vit dans des lieux où les niveaux de qualité de l’air ne respectent pas les limites fixées par [l’organisation].” C’est-à-dire une moyenne annuelle de particules fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres.

Ces particules comprennent des polluants comme le sulfate, les nitrates et le carbone noir, qui pénètrent profondément dans les poumons et dans le système cardiovasculaire, représentant un risque grave pour la santé humaine.

Ce rapport, mis au point grâce à un nouveau modèle de mesure de qualité de l’air, a été élaboré par l’OMS en collaboration avec l’université de Bath au Royaume-Uni. Il s’appuie sur des données satellitaires, des modèles de transport aérien et des moniteurs de stations au sol pour plus de 3000 lieux, en milieu rural ou urbain. La fiabilité des résultats est donc accrue et mérite d’être prise très au sérieux.

La pollution, troisième cause de mortalité en France

L’OMS alerte donc sur la nécessité d’une action imminente pour faire face à cette pollution atmosphérique, qui tue trois millions de personnes par an à travers le monde. iTélé rappelait cet été qu’en France, la pollution est la troisième cause de mortalité juste derrière le tabac et l’alcool et fait perdre jusqu’à deux ans d’espérance de vie à une personne âgée de 30 ans vivant dans un milieu urbain. Par ailleurs, ce nouveau rapport met également en avant les inégalités sociales face à la pollution : près de 90 % des décès liés à la pollution de l’air surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Pour le docteur Maria Neira, directrice au département de Santé publique à l’OMS citée dans la rapport, “il existe des solutions, notamment des systèmes de transports plus viables, la gestion des déchets solides, l’utilisation de poêles et de combustibles propres pour les ménages ainsi que les énergies renouvelables et la réduction des émissions industrielles” pour aller dans le sens d’un air plus respirable.

Dès cet automne, l’OMS lance une campagne de communication mondiale, BreatheLife, dont l’objectif est de sensibiliser le public au problème de la pollution de l’air en tant que risque majeur pour la santé et le climat.