Freewrite, la machine à écrire connectée : aussi rétro qu’absurde

Freewrite, la machine à écrire connectée : aussi rétro qu’absurde

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On se foutrait pas un peu de la gueule du monde, par hasard?

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Par Thibault Prévost

Publié le

Et si on arrêtait de créer n’importe quoi ?

Selon les créateurs de Freewrite, le mode opératoire à l’ancienne présente plusieurs avantages : coupé des distractions perpétuelles des Internets, vous êtes plus concentré sur votre tâche et écrivez donc plus longtemps (là-dessus, on veut bien les croire). Grâce à la magie du clavier mécanique (celui qui fait un bruit pas possible quand vous tapez dessus), Freewrite pourrait vous faire écrire jusqu’à deux fois plus vite. Pour vous offrir cette merveille de technologie de pointe, il faudra cependant compter plus de 500 euros. Oui, 500 balles.
Ça fait cher, très cher, surtout pour un objet qui ne possède ni écran, ni processeur, pèse quatre fois plus lourd qu’un iPad et ne permet (presque) rien de plus qu’une machine à écrire de brocante. Reste le concept, plutôt attirant… sauf qu’il date des années 1980. Et qu’à l’époque, on le rappelle, les ordinateurs n’existaient (presque) pas. En somme, comme l’écrit Mashable (et n’en déplaise à la critique élogieuse de Wired), Freewrite est “un non-sens hipster et prétentieux”, une coquille vide d’innovation, qui fournit une deuxième preuve irréfutable (après le livre d’illustrations Apple à 300 dollars) que notre monde a totalement basculé dans une absurde obsession collective à vouloir ériger un hier fantasmé en parangon de la modernité. En 2014, lors de son lancement sur Kickstarter sous le nom “Hemingwrite”, la machine avait recueilli 350 000 dollars (330 000 euros). Arrêtons cette folie.

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