En 2015, les rémunérations des grands patrons français ont bondi de presque 20 %

En 2015, les rémunérations des grands patrons français ont bondi de presque 20 %

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Leonardo DiCaprio dans Le Loup de Wall Street de Martin Scorcese (© Metropolitan / Paramount)

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Par Thibault Prévost

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Pour certains, la crise économique semble loin

Mieux : pour la première fois depuis 2005, les cinq “champions” du patronat ont touché au moins 10 millions d’euros annuels. Pour Olivier Brandicourt (Sanofi) – en tête avec ses 16,8 millions d’euros de salaire – et ses collègues, la crise économique de 2008 semble bien loin. Pourtant, précise Proxinvest, la Bourse de Paris (l’indice CAC 40) n’aura pas aussi bien progressé, augmentant de 8,5 %… quand les chiffres d’affaire cumulés et les bénéfices nets des entreprises concernées ont eux reculé respectivement de 3 et 11 %.
Une dernière donnée ? Les salaires de base des employés ont augmenté, eux, de 2,7 % – au lieu des 2,4 % prévus. Si l’augmentation de la rémunération des patrons français peut être perçue comme un signe de vitalité économique des entreprises, elle est aussi, au vu de son échelle, un indicateur d’augmentation des inégalités sociétales. À ce sujet, Proxinvest note que “la rémunération moyenne totale des présidents exécutifs du CAC 40 excède désormais la rémunération maximale socialement acceptable”, définie à 240 fois le SMIC – soit 4,8 millions d’euros. Malgré les promesses de régulation du gouvernement et des entreprises elles-mêmes, la dérive se poursuit.

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