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6 leçons de vie apprises grâce à The Good Place

6 leçons de vie apprises grâce à The Good Place

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© NBC

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Par Delphine Rivet

Publié le

The Good Place, en plus d’être l’une des comédies les plus drôles et magiques du moment, est aussi riche en enseignements, valables dans l’au-delà comme sur Terre.

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#1. De bonnes actions ne vous enverront pas forcément au paradis

Eh ouais, on vous voit là ! À sauver des chiots abandonnés pour montrer à tous vos followers à quel point vous êtes charitable… Comme le dit si bien la juge Gen en saison 2 : “You’re supposed to do good things because they’re good—not for moral dessert.” Soit, si vous n’avez pas fait anglais LV1 au lycée : “Vous êtes censé·e faire de bonnes actions parce qu’elles sont bonnes, pas pour recevoir un dessert moral.”

Alors, certes, le système de points censé déterminer si l’on va pourrir en enfer ou chiller au paradis est carrément bancal (“Dire à une femme de sourire” vous fera perdre 53,83 points, et ce n’est vraiment pas cher payé). Mais dès lors qu’on est conscient·e de l’existence de ce barème et que l’on veut s’assurer une place pépouze dans l’au-delà, les dés sont pipés. Les gens atteints du syndrome du sauveur seront aussi recalés à l’entrée. On n’aide pas les gens pour se faire bien voir !

#2. Dans la vie, il est important de savoir faire des choix

Chapeau marron ou chapeau gris ? Tourner à droite ou à gauche ? Larguer ou se faire larguer ? Si Chidi n’avait qu’une seule leçon à retenir de The Good Place, c’est que son indécision lui pourrit la vie… et les entrailles. Donc arrêtez de vous filer des brûlures d’estomac pour des petits riens, gardez ça pour les grandes décisions.

Pas besoin de faire un Powerpoint des pour et des contre juste pour savoir quel parfum de glace choisir, c’est beaucoup trop d’énergie dépensée pour une satisfaction qui peut littéralement fondre comme neige au soleil. Et si la série nous a bien appris un truc, c’est que la vie est super courte, surtout quand on se prend un bloc de climatisation sur le coin de la tronche. Alors, pas le temps de chipoter !

#3. Le name-dropping ne vous mènera nulle part

Trois saisons que Tahani se bat contre ce réflexe. C’est devenu, au fil des ans, une seconde nature chez cette jeune socialite qui cultive son carnet d’adresses et collectionne ses amitiés improbables comme autant de façons d’attirer l’attention. Cette quête, complètement vaine et qu’elle poursuit même après sa mort, a pour unique but de lui faire gagner une once d’approbation de la part de ses parents. Son pote le dalaï-lama aurait pu lui dire que ça ne la conduira certainement pas au bonheur.

Donc chaque fois que l’envie vous prend de vous faire mousser, combattez cet instinct et demandez plutôt à votre interlocuteur·rice s’il/elle a une chouette histoire à vous raconter. Vous pourriez être surpris·e. Et puis personne ne maîtrise le name-dropping comme Tahani :

“Personne ne change vraiment. Bien sûr, Ben Affleck m’a dit qu’il avait mûri juste après avoir réalisé Argo mais, réglé comme un coucou suisse, il me sort : ‘Devine quoi Tahani ? Je vais être Batman !'”

#4. Dans le doute, il y a toujours un philosophe mort pour vous aider

Socrate, Aristote, Platon ou encore Heidegger : entre deux situations ubuesques, The Good Place nous file quelques leçons de philosophie, qui s’appliquent à peu près à tout. L’utilitarisme, probablement la doctrine qui a le plus servi à Eleanor, et le pire cauchemar de Chidi, nous met face à un terrible dilemme : un tramway fonce sur un groupe d’ouvriers sur les rails. On peut choisir de les sauver en faisant dévier le wagon sur un autre rail, qui lui se dirige tout droit sur un pauvre piéton.

Ça ressemble à une torture psychologique inventée par Michael, mais c’est en réalité ce genre de questionnements qui nous rendent meilleur·e·s. Ou sinon, on peut déprimer comme Michael quand il découvre sa propre mortalité :

“Rechercher un sens à la vie est un suicide philosophique. Comment peut-on accomplir quoi que ce soit quand on comprend la fugacité de l’existence ?”

#5. Ne pas pouvoir dire de gros mots peut s’avérer carrément cool

Tout est parti d’une contrainte bien réelle : diffusée sur NBC, une chaîne nationale et gratuite, The Good Place, comme toutes les autres séries dans sa situation, n’a pas droit aux grossièretés. Les mots “fuck” (sous toutes ses déclinaisons), “ass” ou encore “shit”, entre autres, étant formellement interdits, la série de Mike Schur a trouvé une façon ingénieuse et hilarante de contourner la censure.

Eleanor, particulièrement friande de ce langage fleuri, devient alors à nos yeux cette super-héroïne dont le pouvoir est de jurer de façon créative. On ne fera pas l’affront de tenter de les traduire. C’est comme avec les séries, en fait : en VO ou rien ! Voici en tout cas un bel échantillon des meilleurs gros mots de The Good Place, à réutiliser sans modération.

#6. Entre meufs, on doit être solidaires

“Si j’ai fait des progrès, c’est parce que toi et moi sommes devenues BFF. Ça veut dire “amies” en anglais.”

Vu les injonctions qu’on se prend dans la figure dès qu’on allume sa télé, qu’on ouvre un magazine, qu’on fait un pas dehors ou qu’on ose prendre la parole en réunion, on a un peu envie de douceur dans ce monde de brutes (à la solde du patriarcat). Il est plus que temps, mesdames, qu’on se serre les coudes en ces temps troublés (et sexistes).

Prenez exemple sur Eleanor et Tahani ! Au départ, ces “frenemies” sont placées dans une situation que de nombreux personnages féminins connaissent : elles ont des vues sur le même mec (Chidi). Si ce trope ultra cliché ne dure qu’une fraction de seconde, c’est parce que The Good Place le fait voler en éclats.

The Good Place est disponible en France sur Netflix.