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Aurélien Buttin nous raconte son road trip au cœur de la Californie

Aurélien Buttin nous raconte son road trip au cœur de la Californie

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Par Baptiste Erondel

Publié le

“Seb et Manue voulaient créer un voyage musical. Je leur avais envoyé les sons de mon ami Richard Allen et ils ont été conquis. On en a alors profité pour faire des vidéos pour ses musiques sur la route. À la base, le partenaire de Seb et Manue était XL Airways. Brandy Melville, Deejo et Sandqvist ont ensuite rejoint l’aventure. La compagnie d’assurance Chapka a aussi offert une couverture médicale gratuite”, confie Aurélien.

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Et qui dit road trip dit économie budgétaire. Même lorsqu’il s’agit de se nourrir, il faut faire attention à son budget. Les repas étaient constitués exclusivement de junk food de supermarché ou se prenaiet dans un fast-food, pour pouvoir manger chaud de temps en temps. Concernant les endroits où ils ont dormi, Aurélien confie :

“La plupart du temps, Seb et Manue dormaient dans des motels en bord de route. Richard et moi, on s’installait dans la voiture. Parfois, on se trouvait quelques campings ici et là. On a aussi fait du couch-surfing, et c’est là qu’on a rencontré Matteo à Los Angeles, Jack à San Francisco et Mariee Sioux à Nevada City.”

La découverte de la population californienne 

La demande à peine envoyée, Jack nous a proposé son logement pour le week-end. En arrivant dans le quartier où il habitait, on a découvert un grand appartement, beau et propre. Quatre serviettes nous attendaient à côté de la douche, une bonne bouteille de vin française et du chocolat livré de Colombie. Jack bossait à la Silicon Valley et gagnait suffisamment d’argent. Il voulait se faire le plus d’amis possible pour que le jour de son enterrement plein de gens s’y rassemblent, comme dans Big Fish.”

Jack était également bénévole à la Folsom Street Fair, le rassemblement annuel des pratiques sadomasochistes en pleine rue. On y est allés, on n’a pas été déçus”, ironise Aurélien. Il n’est sans doute pas nécessaire de rappeler que, dans certains quartiers de San Francisco, il est légal de se promener nu. Avant de prendre l’avion pour Los Angeles, Aurélien, Richard et les blogueurs se sont arrêtés chez Matteo. Ce sont les amis d’Aurélien, Théo Gosselin et Lucas Hauchard, qui leur ont conseillé d’aller passer du bon temps avec lui. Aurélien nous explique :

“Une fois arrivés chez lui à 23 heures, les amis étaient conviés, il y avait de la bonne musique, les bières étaient au frais… Matteo nous a fait visiter une bonne partie de la ville et tous les soirs après son boulot, il nous faisait voir les bars du coin et nous payait des coups.”

“Seb était en contact avec elle. Elle a pris un plaisir fou à nous faire visiter ses lieux. On a dormi chez elle pendant deux jours, dans une petite cabane, à jouer de la guitare, entourés de biches et de cerfs.”

“Je me souviens surtout d’une grand-mère au bord de la route, complètement possédée, habillée aux couleurs de l’Amérique. Elle dansait avec un panneau Trump dans les mains et une casquette ‘Make America Great Again’, casquette que j’ai d’ailleurs achetée sur Hollywood Boulevard pour la déconne. Un bon souvenir.”

Immensité et disproportion dans une région qui ne cache plus de secrets

“On se sent vraiment dans un parc d’attractions pour adultes. La ville émerge avec ses hauts gratte-ciel au milieu de nulle part. Le plus flagrant de tous ? Les dizaines d’Elvis qui se baladent partout dans la rue, adossés à leur vieille voiture des années du King.”

“Dans un camping près de Tahoe, un couple originaire de Remo nous expliquait, tout en nous offrant le café, qu’à Las Vegas, les SDF vivent dans les égouts sous la ville, cachés de tous. Le pire, c’est qu’ils ne sont pas les seuls. Certains employés des casinos étaient accros au jeu et dépensaient tout leur salaire dans les machines, ce qui les amenaient directement à construire un logement de fortune dans les eaux usées.”

La ville qui semble tirer son épingle du jeu, c’est San Francisco. La plus européenne des métropoles californiennes offre une ouverture d’esprit inégalée. Aurélien explique que “les gens se déguisent en plein jour, sans raison, ou se promènent nus et tout le monde passe outre. La liberté et le respect sont les roi et reine de la ville”. Un barbecue au pied du Golden Gate, dans le quartier de Castro autour d’un verre ou encore sur la plage où jouent les enfants en week-end, San Francisco témoigne d’une attitude peu commune par rapport au reste du territoire. Aurélien a surtout été frappé par la gentillesse et la fraternité des habitants :

“Tout le monde s’intéresse à toi, d’où tu viens, ce que tu fais, où tu vas. C’est différent de l’Europe, où les gens sont froids. Là-bas, tu peux rester discuter pendant trente minutes avec une caissière comme si ça faisait vingt ans que tu la connaissais. Bien évidemment, ça ne va jamais plus loin et tu ne les revois pas, mais c’est agréable.”

Le travail et les voyages d’Aurélien Buttin sont à découvrir sur sa page Facebook, son Instagram et son site Web.