Vivre dans l’univers du Seigneur des anneaux : avantages VS inconvénients

Vivre dans l’univers du Seigneur des anneaux : avantages VS inconvénients

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Par Antonin Gratien

Publié le , modifié le

On pourrait se rendre invisible en enfilant le "précieux", mais…

C’est ce qu’il convient d’appeler un débat “existentiel”. Alors que l’attente autour de la série Amazon inspirée des romans fantastiques de Tolkien ne cesse de croître, il nous paraît urgent de trancher une épineuse question. Fait-il bon vivre du côté de la première trilogie de Peter Jackson ? On pèse le pour et le contre, tranquillement.

1. On aurait des stories du tonnerre…

Forcément. Pensez aux riants potagers d’Hobbitebourg, aux plaines verdoyantes du Comté. À Fondcombe, cette vallée des monts Brumeux chérie des elfes où l’élégance de l’architecture le dispute au majestueux des chutes d’eau. Qu’on se le dise : les panoramas de la Terre du Milieu, ça claque. Bond de likes assuré.

Mais l’ambiance ne serait pas ouf.

Tous les feeds enchanteurs de vos potes ne feront pas oublier qu’un soupe au lait du nom de Sauron vomit des hordes d’Orques pour récupérer son anneau. Ce qui provoque, entre autres joyeusetés, une guerre totale où chacun craint pour sa peau. Aussi, immergé du côté du Gondor, vous seriez plus occupé à fourbir les armes qu’à scroller sur Insta. Enfin, on espère.

2. On pourrait utiliser l’anneau…

Et ainsi réaliser un rêve d’enfant universel : devenir invisible. Frodon n’est pas franchement du style partageur dès qu’il s’agit de son bijou, mais s’il accepte de vous prêter l’anneau (on peut toujours rêver), à vous les pranks infaillibles auprès des potes. Les larcins au-dessus de tout soupçon, les disparitions inaperçues lors des soirées qui tirent trop en longueur. Pas vu, pas pris. La liberté absolue, quoi.

Mais Gollum serait sur nos côtes, du réveil au coucher.

Aïe, aïe, aïe. On l’avait presque oublié. Mais le voici qui vous harcèle jour et nuit. “Tu me l’as volé…”, “Mon précieux, mon trésor…” en boucle. Matin, midi, soir. Il faut s’y faire, qui a l’anneau se coltine Smeagol. Et c’est pas un cadeau, clairement. Au mieux vous développerez des migraines chroniques, au pire vous vous réveillerez avec un couteau sous la gorge, sommé de rendre sur-le-champ votre alliance favorite.

3. On pourrait rencontrer Gandalf…

Oui, LE Gandalf. Le Pèlerin Gris, le Cavalier Blanc. Celui qui prétend être le plus sage des Maiar. Celui qui, un jour, se dressa contre Balrog en s’écriant “Vous ne passerez pas !”. Le plus cool des magiciens de tous les temps en somme (déso pas déso, Dumbledore). N’importe qui pourrait tailler le bout de gras avec lui, échanger deux trois vannes. Et même prendre un selfie (on en revient aux stories du tonnerre…).

Mais aussi croiser un Nazgûl.

C’est un peu l’envers de la médaille. Sur la Terre du Milieu, il y a une belle brochette de gars sympas. Genre Legolas (un peu arrogant, mais bonne pâte au fond), Gimli (meilleur partenaire de boisson) ou Aragorn (la perfection incarnée). Une team de gais lurons, quoi. Et puis il y a les autres. À savoir neuf Cavaliers Noirs au look patibulaire qui ne vous veulent pas du bien, soyez-en sûrs. “Fuyez, pauvres fous”, dirait l’autre…

Récapitulons

Bien sûr les paysages de Peter Jackson en mettent plein les mirettes. Évidemment qu’on aimerait utiliser la magie, et se fendre la poire avec un sorcier immortel. Mais Tolkien n’est pas un écrivain pour enfants en bas-âge. Là, on parle de spectres maudits, d’araignées anthropophages XXL, d’Orques qui débarquent par milliers pour ravager les bastions de l’humanité. Niveau insécurité, difficile de faire pire.

Alors, à moins que vous ne vous sentiez l’âme chevaleresque, avide d’épopées, de batailles sanglantes et de sauvetages in extremis, tenez-le vous pour dit : vivre dans Le Seigneur des Anneaux, ça craint sévère. Ce qui n’enlève rien au plaisir de se remater la trilogie sur Prime Video.