Les mystères de Nine Perfect Strangers se dévoilent (enfin) sur Prime

Les mystères de Nine Perfect Strangers se dévoilent (enfin) sur Prime

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Par Antonin Gratien

Publié le

Après le succès de "Big Little Lies", Nicole Kidman rempile avec David E. Kelley pour l’un des shows les plus attendus de l’année.

Toutes les bonnes choses vont par trois, dit le dicton. Vous étiez scotchés devant Big Littles Lies, et stupéfait face à The Undoing ? Découvrez Nine Perfect Strangers, fruit de la nouvelle collaboration entre une Nicole Kidman au magnétisme incandescent, et l’un des artisans de l’âge d’or des séries modernes : David Edward Kelley.

Composée de 8 épisodes distribués en exclusivité sur Prime Video, Nine Perfect Strangers est une adaptation du roman de Liane Moriarty, déjà autrice de BLL. Et on vous le donne en mille : là encore, il est question de secrets jalousement gardés. Ceux de 9 citadins fortunés venus trouver refuge et réconfort durant 10 jours dans un centre bien plus malsain qu’il n’y paraît, dirigé par une gourou aux protocoles franchement douteux.

Du repos, rien que du repos

“C’est le moment de prendre un peu de recul”, se sont sans doute dits – un peu candidement – les 9 “patients” décidé à payer au prix fort leur cure auprès de Masha Dmitrichenko (Nicole Kidman) dans un décor paradisiaque. Certains rêvent de raviver la flamme de leur couple, d’autres souhaitent surmonter un deuil. Tous n’aspirent qu’à retrouver la paix grâce à l’approche réputée atypique de Masha dans la “retraite”, ironiquement baptisée Tranquillum House.

Comme à son habitude, David Edward Kelley s’est entouré d’un casting 5 étoiles pour brosser le portait de ces névrosés. Outre Nicole Kidman (également productrice de la série), apparaît au générique l’actrice oscarisée Melissa McCarthy (Mes meilleures amies), dont le personnage débarque au pensionnat car sa carrière d’autrice bat de l’aile. Figurent aussi dans la série Bobby Cannavale (Blue Jasmine), ici en lutte contre son addiction aux opiacés, et Regina Hall (Scary Movie) campant une femme divorcée à la dérive.

Les “parfaits inconnus” réunis dès le premier épisode découvrent bien vite que les intentions de Masha sont plus obscures qu’il n’y paraît. L’immigrée russe et ex-CEO reconvertie en thérapeute de l’extrême scrute chaque fait et geste de ses pensionnaires – notamment grâce à des caméras de surveillance –, enchaîne les saillies lunaires, impose des exercices où ses hôtes sont symboliquement enterrés vivants… Dans le genre main charitable, on a connu moins glauque.

Un huis clos aux enjeux contemporains

Nichée dans un écrin de verdure californien, la Tranquillum House est un théâtre luxueux dans lequel se déploie une intrigue “façon puzzle” au sein de laquelle chacun joue sa partition. Le tout dans une veine qui relève tantôt du thriller (mais qui est vraiment Masha ?), tantôt de la comédie dramatique (le côté ultra-borderline de certains protagonistes, exacerbé au fil des épisodes).

À travers la galerie de personnages qu’elle exhibe, Nine Perfect Strangers aborde plusieurs problématiques propres à notre époque. Celle des sectes, bien sûr. Mais aussi l’addiction aux réseaux sociaux, et aux drogues – la crise des opiacés est un fléau dont les victimes se comptent en centaines de milliers, rien qu’aux États-Unis… Explorer la névrose individuelle pour mettre au jour le malaise sociétal, c’est ça aussi, la méthode Masha Dmitrichenko.