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Voici à quoi ressemble l’industrie musicale en 2019
Voici à quoi ressemble l’industrie musicale en 2019

Voici à quoi ressemble l’industrie musicale en 2019

Par Konbini avec mtv

Publié le

Dans cette industrie lucrative, seuls quelques géants monopolisent le game.

Bien que la musique soit accessible au plus grand nombre grâce au streaming, évoluer dans le milieu de la musique, c’est évoluer dans une véritable jungle. Entre argent, influence et intermédiaires en pagaille, sortir un son est un parcours du combattant. Quant à la recette du succès ? Un mystère sur lequel bon nombre d’artistes et maisons de disque se cassent encore les dents. Ajoutez à cela des règles qui changent vite, vous n’êtes pas prêts de détrôner Dwight Walker — A.K.A. Lucious Lyon — que vous pourrez retrouver sur MTV tous les samedis à partir du 16 février dans la saison 4 de Empire. Son credo : le hip-hop, un vaste milieu prenant racine à chaque coin de rue, mais dans lequel le talent ne fait pas tout. 

© Fox Broadcasting Company

Objectif : aligner les planètes

Certains lui courent après, pour d’autres il est fulgurant, le succès est une notion floue que de nombreux artistes ont en ligne de mir quand ils sortent un son, mais comment l’atteindre ? Le travail ne se suffit pas à lui seul. La chance ne vaut rien toute seule. Le réseau ? Encore faut-il pouvoir le créer. En fait, la recette semble tenir d’un curieux mélange entre le talent, le professionnalisme des maisons de disque, le traitement des médias et l’accueil réservé par le public. Seulement, obtenir le bon alignement des planètes peut relever du miracle.

©GettyImages

On distingue deux schémas de succès récurrents :

Le buzz : Les maisons de disques propulsent des artistes avec des tubes au succès fulgurant, mais éphémère si ces derniers ne parviennent pas à se renouveler. 

La longévité : Les maisons de disques vont construire progressivement l’image d’un artiste, installer son univers au fil des albums. Le succès est beaucoup moins immédiat, mais potentiellement pérenne une fois atteint. 

Qu’ils soient en quête de succès ou pas, l’immense majorité des artistes se trouvent dans le second cas de figure. L’idée pour ceux-là est alors de se démarquer en proposant le bon son, au bon moment. Car oui, le succès est avant tout une question de timing. Et, ce n’est pas pour rien que bon nombre d’entre eux finissent par abandonner ou par proposer une musique plus accessible, pour ne pas dire “commerciale”. Le principal obstacle reste que le temps qu’un son passe par tous les intermédiaires de production, il risque de ne plus être d’actualité au moment de sa sortie.

Mais comment s’orienter dans cet environnement complexe ?

© GettyImages

Si l’on exclut les “autoprod”, le milieu de la musique s’articule autour de cinq axes : les artistes, les maisons de disque, les plateformes de streaming, les médias et le public. Vous le voyez venir le plan galère ?

Les artistes : ils ont l’idée de départ. Avant sa sortie, un son doit d’abord passer entre les mains des ingé’ son et autres réalisateurs, puis viennent les phases de mixage et mastering. Un manager, un tourneur (en France, moins aux US) et un éditeur encadrent généralement les artistes. Tous viennent contribuer à leur manière au succès du projet.

Les maisons de disque : elles cherchent LE son à proposer au bon moment. Leur rôle consiste à distribuer, faire de la promo et accompagner l’artiste. Elles imposent pour cela différents types de contrats, “distribution”, “licence” ou “artiste”, laissant plus ou moins de liberté à ces derniers. Plus que de la musique, il est ici question d’influence, de réseau et surtout d’argent.

Les plateformes de streaming : On les retrouve dans la série Empire sous le nom de “Empire XStream”. Elles ont littéralement sauvé et pris le pouvoir sur l’industrie musicale. Fini les bacs, tout se passe en ligne. Leurs algorithmes décident si oui ou non le son mérite d’être diffusé. Mieux vaut être armé de courage, car les règles changent vite, très vite.

Les médias : ils font également la pluie et le beau temps. Ils trient les sons et repèrent les gros potentiels (et passent aussi souvent à côté). Ils sont l’avant-dernier rempart à franchir avant de pouvoir parler de succès. Avec eux les artistes ont pour seuls objectifs de se faire remarquer et surtout de ne pas déconner.

Le public : il est le dernier rempart. Ici, pas de filtre, pas de limite et les artistes doivent y faire face, seuls avec leur musique. Ils seront acclamés, peut-être malmenés. Quoi qu’il en soit, mieux vaut être préparé pour la chute, elle peut être douloureuse.

Dans cet univers, le hip-hop est un monde un peu à part qui a défini ses propres codes. La part belle étant donnée à la voix et au texte, la complexité réside dans la capacité de l’artiste à manier les mots, qui serviront à toucher son public. Les “instru” ont évidemment leur rôle à jouer mais leur création est devenue très accessible, ne nécessitant que peu de matériel et quasiment pas d’infrastructures. Dans le hip-hop, les obstacles étant moindres, avec de la persévérance et du talent tout le monde peut créer son empire. 

La clé du succès n’est pas toujours là où on l’attend

©GettyImages

Après avoir assuré le sauvetage de l’industrie musicale, le streaming a donné naissance à un nouvel outil qui fait frémir tous les artistes : la data, dont l’impartial “taux de skip” nourrit les algorithmes des plateformes, dont les lignes de code font désormais la loi dans l’industrie musicale. 

Dans ce grand échiquier, les artistes parviennent toutefois à imposer certaines de leurs règles. Leur nouvelle arme : les réseaux sociaux, qui leurs offrent un canal de communication direct avec le public, dont la puissance peut être phénoménale. Si la “fanbase” est au rendez-vous, elle peut être un atout majeur pour propulser n’importe quel artiste sur le devant de la scène. Ce n’est pas Lucious qui dira le contraire, dans la musique il faut être à l’affût, car le succès se cache bien souvent là où on ne l’attend pas.

Empire saison 4, tous les samedis à partir du 16 février sur MTV :