Le pire et le meilleur des anecdotes de festoches
Le pire et le meilleur des anecdotes de festoches

Le pire et le meilleur des anecdotes de festoches

Tous les passionnés de festivals le savent, on ne revient jamais sans une anecdote de malade à raconter à ses potes et à sa famille. Mais sur scène et dans les coulisses, il s’en passe aussi de belles.

Des heures de musique live, des dizaines de milliers de jeunes gens en transe, des line-up de taré, pas mal de boissons alcoolisées, du camping hardcore, beaucoup d’amour et d’inévitables galères techniques… voilà la recette qui, depuis les 60’s, fait vivre et perdurer la culture des festivals. Et si ces ingrédients ont permis de créer des moments de pure grandeur, ils ont aussi mené à quelques histoires étonnantes ou franchement surréalistes. Comme on est sympas, on a décidé de vous en raconter quelques-unes.

Un inconnu a fait l’ouverture de Woodstock

Presque cinquante ans après sa tenue, impossible d’oublier ces images du plus mythique des festivals, qui a regroupé la plupart des grands noms de la musique, lancés dans des shows endiablés devant une foule totalement transportée. Pourtant, c’est un illustre inconnu, Richie Havens, qui ouvrit le festival. Si sa musique est devenue célèbre par la suite, il était alors très peu connu du grand public et ne doit cette situation qu’au fait que le groupe Sweetwater était bloqué dans les embouteillages et n’avait donc pas pu se rendre sur scène.

Cela dit, Richie fut tellement bon que le public le rappela sept fois et qu’il épuisa son stock de chansons. Au point qu’il dut improviser un truc pour finir son passage. Et le public adora. C’était ça, Woodstock !

 La fille qui s’est coincé la tête dans les toilettes

Depuis des années, les festivals anglo-saxons du monde entier sont parcourus par la rumeur de la “Poo Girl”, soit  la “Fille du Caca” ou la “Fille des toilettes”, qui raconte qu’une fêtarde se serait coincé la tête dans un chiotte mobile. L’histoire est devenue si célèbre que des produits dérivés – casquette, sweats à capuche et autres – ont été lancés. Pourtant, tout ça n’a rien d’une légende urbaine car cette fille existe, elle s’appelle Charlotte Taylor et son histoire a eu lieu lors de l’édition 2009 du festival de Leeds. Après avoir fait tomber son sac dans le trou, elle a inconsciemment plongé les mains puis les épaules avant de s’apercevoir qu’elle était coincée. Soit les vingt minutes les plus terribles de sa vie, à quelques dizaines de centimètres d’une fosse effrayante. Pleine d’esprit, elle a déclaré à un journal local : “I am the original poo girl.”

Quand Garorock a été envahi par les highlanders

En 2017, les festivaliers de Garorock ont eu une drôle de surprise en arrivant sur les lieux de l’événement. S’y dressait en effet le château #UniteYourPack, dont la marque de whisky William Lawson est le fournisseur officiel. Un véritable fort de highlanders où les passionnés de musique et de fête pouvaient éprouver leur force et tester celle de leur amitié à travers différentes épreuves : portés de bûche à whisky, marquage au vrai-faux fer rouge, course d’enfilage de kilts écossais, et surtout ambiance déjantée sur fond de rock et de rap mythique.

Autant vous dire qu’à la fin du week-end, il y avait des kilts partout sur les bords de la Garonne. On dit même que Nessy s’y baignait tard dans la nuit…

Quand le public a fait pleurer Bob Dylan

Désormais prix Nobel de littérature, Bob Dylan est depuis longtemps considéré comme l’un des plus grands − si ce n’est le plus grand − des artistes du genre des “protest songs”. En 1965, cet enfant du folk s’est essayé à la guitare électrique. Sauf que cela lui a valu de terribles sifflets au festival de folk de Newport, dont il a quitté la scène avant de revenir, les larmes aux yeux, avec une guitare sèche pour le plus grand bonheur du public.

Si ce jour-là, Dylan a été incompris, il amorça en fait la réunion de la chanson protestataire et du rock’n’roll. Une histoire d’amour qui ne se démentira pas pendant longtemps. Mythique, même dans ses échecs donc.

(Re)Devenir vierge au Burning Man

Tout est possible au Burning Man, même redevenir vierge. Enfin presque. Evidemment, personne ne vous rendra votre innocence – dont vous ne voulez sûrement pas d’ailleurs – mais la première fois que vous vous rendrez au Burn, vous serez considérés comme des “Virgins” et ça impliquera deux ou trois trucs chelous. Vous aurez notamment la joie d’être accueillis par un comité de gens entièrement nus qui viendront vous faire des câlins sincères et pleins de l’amour universel qui inonde le festival. Ensuite, vous devrez vous rouler longuement et avec délectation dans le sable du désert, avec ou sans le comité. Et pas question de refuser, ce n’est pas vraiment le spirit. 

Plus c’est gros, plus ça passe…

…surtout en festival. Et pour cause, entre les petits nouveaux bien naïfs, les habitués surexcités et tous ceux qui n’ont pas l’esprit clair, il n’est pas bien difficile d’arnaquer ou de se faire arnaquer dans un festoche. Et les anecdotes pullulent : faux tickets d’entrée, bottes de pluie revendues à leur propriétaire, ou encore bonbons Smarties passant pour des pilules amusantes, et j’en passe. Mais le record des records, autant par son ambition que par sa perversion revient à un groupe de gars qui vendait des bouteilles de bière contenant ce qui ressort normalement du corps après en avoir bu. Révélé par un Twittos dans un appel au témoignage, le lieu et la date ne sont pas connus mais ça semble plutôt crédible. 

Plus fou encore, en 2015, des gars ont collecté 50.000 litres d’urine venant des participants du Roskilde Music Festival, au Danemark, pour en faire de la bière. Ou du moins s’en servir à un moment ou à un autre du processus de sa fabrication. Nommée Pisner, elle a été commercialisée dans différentes boutiques du pays. Même comme ça, on ne vous recommande pas tellement de tester. 

Le groupe qui s’est fait électrocuter à Woodstock

Si des centaines de milliers de gens ont vécu Woodstock comme trois jours de pur bonheur et de communion musicale, ce ne fut pas le cas pour le groupe Grateful Dead. À cause d’une scène trempée, ses membres se prirent des coups de jus, durent repousser leur prestation et finirent par jouer un truc pas vraiment culte. Terrible, certes. Mais pas pire que d’avoir refusé de participer à ce qui deviendra le symbole de toute une génération, comme l’ont fait les Doors, les Beatles, Led Zeppelin, Bob Dylan et Frank Zappa…