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L’apprentissage, la formation feel good entre pratique et théorie
L’apprentissage, la formation feel good entre pratique et théorie

L’apprentissage, la formation feel good entre pratique et théorie

Vous vous posez des questions sur votre avenir ? Un début de réponse à la fatidique question “tu veux faire quoi de ta vie” est peut-être dans cet article.

L’image de l’apprentissage change. Longtemps considéré comme un cursus réservé aux jeunes en difficulté scolaire, il est en train de devenir une voie d’excellence, empruntée délibérément par de très bons élèves. “Ça se démocratise peu à peu. J’ai toujours été bonne élève et j’ai choisi l’apprentissage car je suis persuadée que c’est la meilleure façon de réussir mon métier et d’acquérir un vrai savoir-faire”, assure Bérénice, élève en terminale boulangerie-pâtisserie à FERRANDI Paris. 

Maxence, qui suit la même formation, partage ce point de vue : “Avant, c’était ceux qui n’allaient pas réussir ailleurs qui choisissaient l’apprentissage, maintenant, ce sont ceux qui sont passionnés.” À une époque où les jeunes ont de plus en plus de mal à s’insérer dans la vie professionnelle, cette formation à mi-chemin entre le monde du travail et celui des études s’avère être une bonne alternative.

“Je recommande ce parcours sans hésitation. On a la chance de pouvoir appliquer la théorie à la pratique lorsqu’on est chez notre employeur. C’est très enrichissant”, explique Jan en BTS hôtellerie-restauration dans la même école. À noter que ce choix de parcours n’est pas réservé qu’aux métiers manuels.

Ces formations s’adaptent aussi bien à celui qui apprend le tissage (c’est le moment de se rencarder sur la formation “jeu de mots”) qu’à celui qui rêve de devenir designeur, graphiste, princesse du marketing ou roi de la com’. N’hésitez pas à vous renseigner, une formation en alternance existe sûrement pour votre dream job.

Entre théorie et pratique, une formation complète

Selon les chiffres de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Paris Île-de-France, 86 % de ses apprentis sont employés dans les 7 mois après l’obtention de leur diplôme, et avec seulement 10 % de rupture de contrat. Quand on sait à quel chemin de croix s’apparente le simple fait de trouver un stage, quand les entreprises demandent une expérience de sénior pour un salaire de junior versé… Il est normal d’envisager d’autres solutions que le cursus scolaire basique.

“Ma première année d’étude, je n’étais pas alternante mais stagiaire. Ça n’a rien à voir, on est beaucoup moins considéré et investi que les apprentis. C’est la raison pour laquelle j’ai bifurqué pour ma deuxième année”, raconte Claire, qui partage son temps entre sa formation et un restaurant gastronomique parisien.

“Une entreprise va toujours favoriser un apprenti car il aura déjà été confronté au monde du travail, il sait comment ça marche”, affirme son camarade Jan. “Une fois diplômée, j’aurai déjà une expérience professionnelle de trois ans. Cela fait une vraie différence avec les autres”, ajoute Bérénice.

Comme tout travail mérite salaire, les apprentis reçoivent le leur tous les mois. Une aide indispensable pour certains comme Léa, élève en BTS Design graphique aux GOBELINS, l’école de l’image : “Les études supérieures coûtent très cher. Sans l’alternance, je ne suis pas certaine d’avoir eu les moyens de continuer après le bac.” 

“Quand je suis arrivé à Paris, je n’avais aucune ressource. Si je ne recevais pas mon salaire d’alternant je n’aurais jamais pu venir m’installer ici”, nous confie Jan. “Sans rémunération ça aurait été beaucoup plus difficile pour moi aussi de vivre à Paris”, surenchérit Bérénice.

Un accompagnement tout au long du parcours

La CCI d’Île-de-France, qui forme 16 % des apprentis de la région, est un acteur clé du secteur. En plus de financer une partie des formations, elle a un vrai rôle de suivi des étudiants. Elle permet de faire le lien entre des jeunes qui veulent découvrir le monde du travail et des entreprises qui ont besoin de main-d’œuvre. “L’école nous fournit un véritable soutien. On nous aide à trouver une entreprise et à faire les démarches administratives. Au début, je ne savais pas lire un contrat ou une fiche de paie”, avoue Léa.

Effectivement, avant d’être validés, les contrats d’apprentissage sont vérifiés et enregistrés par la Chambre de commerce. Un contrôle nécessaire, car environ 40 % de ces accords comportent des erreurs, comme peut en témoigner Maxence : “J’ai la chance d’avoir un bon patron, mais il a eu besoin d’être accompagné pour finaliser mon contrat.

“Lors de ma première année d’apprentissage, mon entreprise m’a envoyé un contrat qui ne correspondait pas au niveau de rémunération auquel j’avais le droit. Heureusement, la CCI est intervenue pour rectifier cela. Seule, je n’aurais jamais constaté l’erreur”, ajoute Claire.

En cherchant bien les améliorations à envisager, les apprentis en ont trouvé quelques-unes : “J’aimerais qu’il y ait un meilleur suivi après l’intégration au sein de l’entreprise. Certains apprentis se sentent un peu isolés et ont du mal à s’intégrer”, regrette Jan.

Une opinion partagée par Claire. “Moi, je dirais des salaires un peu plus hauts”, tente Maxime. “J’aimerais juste pouvoir partir en Erasmus, car c’est bien de découvrir l’entreprise, mais c’est aussi super de découvrir le monde. À part ça rien à redire, vraiment l’apprentissage me correspond totalement. J’apprends ma passion, ça aide !”, s’extasie Bérénice.

La réforme de l’apprentissage, qui sera présentée le 27 avril par le gouvernement, permettra aussi de professionnaliser la fonction des maîtres d’apprentissage, de faciliter l’accès aux séjours à l’étranger, de valoriser la formation, d’augmenter les salaires des apprentis et les aider à passer le permis.

Pour Léa, ces changements sont positifs, mais le plus important est que les budgets alloués ne soient pas diminués. “Il ne faut vraiment pas que les subventions baissent, sinon ça risque de nuire à la qualité des formations”, conclut Léa.

Si cet article a réveillé en vous la flamme de l’apprentissage, n’hésitez pas à franchir le pas et à consulter les formations sur le site de la Chambre de commerce et de l’Industrie d’Île-de-France qui, à travers ses 18 écoles, accueille et forme 14 500 apprentis chaque année.