Comment gagner un match face à un grand club quand on est une petite équipe ?
Comment gagner un match face à un grand club quand on est une petite équipe ?

Comment gagner un match face à un grand club quand on est une petite équipe ?

En Coupe de France, il n’est pas rare que David triomphe de Goliath. Les épopées des clubs amateurs sont nombreuses, et les exploits fréquents.

Mais alors, quel est le secret des Petits Poucets PMU pour déjouer les pronostics ? Quels sont les éléments qui font chavirer les équipes professionnelles en Coupe de France ? Enquête.

La pelouse

Élément primordial du jeu, la pelouse est au cœur de la préparation d’un choc contre une grosse équipe. Les premiers tours de la Coupe de France contre des équipes professionnelles se déroulant en hiver, la maîtrise du gazon est un art à part entière. Il s’agit ici de faire comprendre à l’adversaire, habitué aux billards des grandes enceintes, qu’ici on joue au vrai football, celui où l’on court entre les trous et où les pissenlits volent à chaque frappe de balle.

“Tout est une question d’esthétique. Mon job, c’est de faire des trous discrets mais profonds pour piéger les stars de Ligue 1”, nous explique René, la taupe responsable de la pelouse du FC Monts Rémois (7e division). Nombreux sont les joueurs professionnels à tomber dans le piège. Lors d’un match opposant le PSG au FC Semur-en-Auxois en 2006, le milieu défensif Michaël Baudry a disparu dans un trou de pelouse dans le rond central. Il n’a, à ce jour, toujours pas été retrouvé.

Le public

Ah, les stades de la Coupe de France, probablement l’atout numéro un des petits clubs dans la compétition. Malgré la température, les supporters sont toujours là pour pousser leur équipe jusqu’au bout du match. Dans tous les matches d’un club amateur en Coupe de France, la même répartition des tâches s’effectue parmi le public local. Voici les rôles essentiels à tenir :

  • Un mec qui lance le “Poooopolopopopo po” des White Stripes à chaque moment chaud ;
  • Un homme avec une grosse voix pour hurler “ALLEZ LES GARS” à chaque offensive ;
  • Une chorale organisée pour lancer des “Allez Cholet (ou n’importe quel nom de ville)” en chœur toutes les dix minutes ;
  • Un expert en merguez-saucisses pour permettre au public de garder des forces, généralement le boucher du coin (sauf s’il est titulaire en défense centrale) ;
  • Le préposé au drapeau de Sarreguemines, présent à toutes les rencontres de tous les sports du monde entier.

Les commentateurs

Qui dit multiplication des matches dit multiplication des duos de commentateurs. En Coupe de France, tous les matches sont couverts localement, et il faut donc, à chaque fois, trouver un consultant dans le coin qui puisse commenter avec le journaliste envoyé sur place (ou le correspondant local). Le résultat est souvent sans appel : difficile pour le duo de masquer son enthousiasme pour le Petit Poucet PMU. Ce parti pris pas vraiment caché pour David plutôt que Goliath fait partie du folklore de la compétition parce que bon, franchement, qui n’a pas envie de voir le petit club local renverser tous les pronostics pour venir à bout d’un monstre ? N’est-ce pas ça qui fait la beauté du foot ?

Le plus bel exemple en date reste l’épopée de Quevilly en 2012. Avant d’arriver en finale, le petit club normand s’est payé le luxe d’éliminer l’OM et Rennes coup sur coup, avec un public et des commentateurs totalement acquis à sa cause. Et franchement, qui va le blâmer ?

La tactique

Ce n’est pas un secret : la plupart du temps, les petites équipes vont souvent jouer la défense et espérer ne pas prendre de but jusqu’aux tirs au but. Le “béton”, “garer l’autobus devant le but”, les expressions sont nombreuses mais l’idée est la même : la défense avant tout et, sur un malentendu, pourquoi pas marquer un but ?

Mais alors, comment défendre son but lorsque les adversaires sont des footballeurs professionnels bien plus forts sur tous les plans ? Eh bien c’est très simple, explication en dessin.

Les seizièmes de finale à ne pas manquer ce mardi 31 janvier :

  • Sarreguemines – Niort (18h)
  • Bergerac – Lens (18h)
  • Le Poiré-sur-Vie – Strasbourg (18h)
  • Quevilly – Marseille Consolat (18h)
  • Marseille – Lyon (quand même) (21h)

Et la suite le mercredi 1er février :

  • Fréjus Saint-Raphaël – Prix-lès-Mézières (18h)
  • Avranches – Fleury-Mérogis (18h)
  • Les Herbiers – Guingamp (18h)
  • Rennes – PSG (éventuellement) (21h)