Comment faire du bien à l’écologie avec ses jeans ?
Comment faire du bien à l’écologie avec ses jeans ?

Comment faire du bien à l’écologie avec ses jeans ?

Par Konbini avec Kaporal

Publié le

Circuit-court, Made in France, lavages espacés et fin de vie écofriendly, le denim se refait une santé green.

Chaque seconde, 73 vêtements en denim sont vendus à travers le monde, ce qui représente 2,3 milliards par an. Autre chiffre qui donne le tournis : un jean parcourt en moyenne 65 000 kilomètres – soit une fois et demie le tour de la planète – avant d’arriver dans nos boutiques, son transport impliquant une consommation de pétrole et des émissions importantes de gaz à effet de serre, comme le montre cette vidéo diffusée sur France 3.


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par toonsi_

Mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons rien faire. Car même le jean a entamé sa conversion écolo : aujourd’hui, on pense à des circuits courts, le jean made in France a signé son grand retour et on apprend aussi à offrir à son denim une vie plus green. Mode d’emploi d’une consommation responsable du jean :

Le choix du made in France

Qui se souvient qu’avant la mondialisation et les délocalisations, Marseille n’était autre que la capitale française du jean ? Mais en quarante ans, les choses ont bien changé et les années 2000 sont passées par-là, refermant derrière elles les ateliers de confection de la ville. C’était sans compter quelques entrepreneurs qui ont fait le choix d’un retour aux origines pour redonner vie au jean made in France.

Créés à la fin des années 1980, les ateliers de Création Anaïs, faute de demande avaient dû largement diminuer leurs effectifs dix ans plus tard. Mais les deux frères entrepreneurs, qui n’avaient jamais revendu leurs machines de confection de jeans, ont pu aujourd’hui reprendre les commandes. Avec leur savoir-faire des denim made in France, ils ont pu s’orienter vers des conditions de production heureuses et réduire leur impact sur l’environnement, en réduisant les circuits de distribution. C’est également le cas de la marque 1083 mais aussi du célèbre “jeaner” Kaporal, qui a choisi de faire revivre le jean de Nîmes et l’artisanat français, en travaillant avec les ateliers de Création Anaïs, comme l’explique la vidéo ci-dessous.

Faire le bilan écolo de son jean

Au-delà de la question d’où vient notre jean, nos choix au quotidien dans l’entretien du denim ont aussi un impact et des conséquences sur l’environnement. C’est ce que montre l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) qui propose sur son site de comprendre le bilan écologique du pantalon le plus porté au monde.

Le calcul est simple : en prenant le scénario moyen d’un jean (fait avec une toile denim légèrement délavée, tissée à partir d’un coton issu de l’agriculture intensive, porté une fois par semaine avec une durée de vie de quatre ans, etc.), l’Ademe nous montre comment nos choix en la matière ont un impact et des conséquences sur l’environnement.

Grâce à ce bilan personnalisable, on apprend par exemple que laver son jean au sèche-linge équivaut à 137 heures de chauffage annuel ou que zapper le repassage permet d’éviter de détruire un peu plus la couche d’ozone en économisant 0,49 milligrammes d’émission de chlorofluorocarbures dans l’air.

Guide de l’entretien green du denim

Il suffit donc finalement de peu pour changer la donne et tenter de minimiser, par ses choix d’entretien, son impact sur la planète en suivant ces quelques recommandations de l’Ademe :

  • Porter son pantalon plus longtemps avant de le laver mais aussi entre ses utilisations, en le portant jusqu’à 6 fois (oui, oui !)
  • Laver son jean à froid (dans une machine classe A, moins polluante)
  • Bannir l’option sèche-linge et privilégier le séchage à l’air libre qui évite aussi les tissus de s’user.
  • Ne pas repasser (ce qui arrange tout le monde, soyons honnêtes)

Pour une fin de vie écofriendly

Mais la fin de vie d’un jean a aussi une importance dans son bilan environnemental. Si l’on connaît le recyclage des textiles, on peut aussi reprendre la technique de broderie japonaise sashiko (littéralement “piquer petit”) inventée à l’origine pour fortifier les vêtements des pêcheurs, renforcer les tissus usés et  les rendre plus chauds en brodant des sortes de patchs au fil doré ou blanc, ou en encore pour reprendre ses jeans usagés.