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Ces 5 films qui ont marqué la culture skate
Ces 5 films qui ont marqué la culture skate

Ces 5 films qui ont marqué la culture skate

Par Konbini avec Sosh

Publié le

Thrashin’ de David Winters (1986)

Pour beaucoup, Thrashin’ est le film qui a popularisé la culture skate. Réalisé par David Winters en 1986, il nous plonge dans le quotidien de Corey Webster, un jeune skateur amateur qui envisage de devenir pro, à la tête d’un groupe de skate baptisé The Ramp Locals. Mais son chemin vers la gloire se trouve entravé un été où il tombe amoureux de Chrissy, une jolie blonde qui s’avère être la petite sœur du très protecteur Hook, le leader d’un autre gang de skate : les Daggers.
Sans doute un peu trop rétro pour un jeune skateur des années 2000, Thrashin’ a toutefois le mérite de nous replonger avec nostalgie dans un Los Angeles eighties libre et ensoleillé, où il fait visiblement bon vivre. Le film a notamment été élevé au rang de classique pour avoir fait intervenir Tony Hawk, Tony Alva et Lance Mountain, trois légendes du skate, ainsi que le groupe Red Hot Chili Peppers.

Kids de Larry Clark (1995)

Bien que le skate n’en soit pas le thème central, Kids est l’un des films qui a le plus exposé la scène skate locale du New York des années 90. C’est d’ailleurs parmi les jeunes skateurs de la Grosse Pomme que Larry Clark a fait son casting. Dans une interview accordée à Konbini en 2015 pour les 20 ans de Kids, Léo Fitzpatrick (l’acteur qui incarne le personnage central du film, le jeune et sulfureux Telly), expliquait son étrange rencontre avec le réalisateur :

“J’ai rencontré Larry il y a 24 ans. J’avais 14 ans à l’époque et personne dans notre groupe de potes ne savait qui il était. On était juste des gosses et on ne connaissait rien au monde de l’art, du coup au début on était hyper suspicieux, genre : “Pourquoi un vieux mec de 50 piges traîne ici et prend des photos de nous en train de skater et de faire des conneries ?”. Je me suis même demandé si c’était pas un flic.
[…] à l’époque, le skate était une petite communauté où tu devais d’abord te faire accepter, un peu comme dans la mafia. Puis les skaters sont naturellement douteux et suspicieux envers toute forme d’autorité ou envers n’importe quelle personne plus âgée.
En fin de compte, à force de trainer avec nous et de prendre des photos, Larry Clark est devenu assez familier. Il était toujours dans le coin et il s’est même mis à faire du skate, haha ! Il avait 50 ans mais il roulait en skate car il savait qu’il devait gagner notre respect ; il trainait avec les meilleurs skaters de l’époque comme Julien Stranger, Mark Gonzales, John Cardiel… Nous on se demandait comment c’était possible qu’un vieux connaisse autant de skaters.”

Stoked: the Rise and Fall of Gator de Helen Stickler (2003)

Acclamé à sa sortie en 2003, notamment par le célèbre festival Sundance, le documentaire Stoked: the Rise and Fall of Gator revient en détails sur l’histoire tragique de Mark Anthony “Gator” Rogowski.
Dans les années 80, Gator, skateur pro depuis ses 14 ans, fait partie de l’élite du skate américain aux côtés de noms comme Christian Hosoi, Tony Hawk, Lance Mountain et Steve Caballero. Il est l’un de ceux qui s’affichent le plus régulièrement en couverture des magazines, sponsorisé par de nombreuses marques. Mais sa carrière prend fin en 1991, lorsqu’il est jugé coupable du meurtre de Jessica Bergsten, son ancienne petite amie, qu’il a attaquée, violée et finalement tuée.
En interrogeant des membres de son entourage, dont Tony Hawk et Stacy Peralta, la réalisatrice Helen Stickler revient sur l’incroyable montée et la surprenante descente aux enfers de l’un des Américains qui aura le plus marqué la culture skate dans les années 80.

Lords of Dogtown de Catherine Hardwicke (2005)

Le film Thrashin’, dont nous vous parlions plus haut, a eu un impact indéniable sur la naissance des Seigneurs des Dogtown. En effet, la réalisatrice de ce dernier, Catherine Hardwicke, a travaillé au côté de David Winters en tant que designer de production sur Thrashin’, un job grâce auquel elle se lia entre d’autres d’amitié avec Tony Alva, Tony Hawk, Christian Hosoi et Steve Caballero.

Passionnée par cette culture, elle a ainsi décidé de s’attaquer en 2005, à travers Les Seigneurs des Dogtown, à l’histoire des Z-Boys, un groupe de skateurs californiens composé des grands Stacy Peralta, Tony Alva, Skip Engblom et feu Jay Adams, qui ont eu une influence majeure sur le skate.
L’été 1975, la Californie connaît une canicule sans précédent, qui contraint les habitants à vider leurs piscines. Des piscines qui seront alors investies par nos Z-Boys, qui voient en ces bassins artificiels lisses un nouveau territoire à conquérir : le “bol” est né. Et la pratique du skate connaît une véritable révolution.

Paranoid Park de Gus Van Sant (2007)

Basé sur Paranoid Park, roman de Blake Nelson dévoilé en 2006, ce film se déroule à Portland et prend pour personnage principal un ado amateur de skate (interprété par l’acteur Gabe Nevins), dont la petite vie tranquille bascule le jour où il tue accidentellement un agent de sécurité.
Dans un entretien réalisé avec le New York Times en 2008, Gus Van Sant affirmait qu’il avait écrit le script en seulement deux jours, juste après après avoir lu et décidé d’adapter le roman de Blake Nelson. Quant aux auditions, le réalisateur a simplement lancé un appel sur MySpace dans lequel il invitait des adolescents à participer au casting.
Malgré sa rapidité d’exécution, Paranoid Park a remporté le prix du 60ème anniversaire du Festival de Cannes, un Independent Spirit Award et deux Boston Society of Film Critics Awards.

Et si c’était votre tour ?