Si on vous dit qu’il a une belle moustache fournie, un maillot de bain fluo ultra échancré, un don unique pour créer un malaise absolu et une fâcheuse tendance à se foutre à poil, vous nous dites ? Oui, bravo, vous avez reconnu Borat, le plus célèbre représentant du Kazakhstan. Toujours aussi mythique 14 ans après son premier film, il revient justement en Amérique pour conquérir un pays agité par le Covid et la réélection potentielle de Donald Trump. Et pour ça, il a un plan : offrir sa fille au Président des États-Unis en personne.
Une nouvelle mission délirante
Vous l’aurez compris, Borat ne revient pas en Amérique pour rien. Après avoir essayé d’expliquer le pays à son peuple d’origine, ce documentariste aux méthodes bien particulières a reçu comme mission secrète de s’approcher au plus près du pouvoir américain. Toujours plus trash et malaisant, il ne reculera devant rien pour restaurer la réputation de son pays, massacrée par ses soins et ceux de son documentaire. Costume de gros cowboy, interpellation publique d’hommes politiques, jeux de mots graveleux et robes taillées dans une housse en plastique transparent, rien n’est trop beau pour ouvrir les portes de la Maison Blanche.
Un timing parfait
Cela ne vous aura pas échappé, ce nouvel opus de Borat sort moins de deux semaines avant les élections présidentielles américaines. Un timing parfait pour s’envoyer une petite balade en plein cœur de l’Amérique de 2020 et découvrir ses travers, ses splendeurs, ses luttes et ses crises. Parce que si vous ne l’aviez pas compris, Borat n’est pas vraiment un film humoristique bon enfant. En fait, c’est même l’inverse. Comme la première, cette nouvelle production saute à pieds joints là où ça fait mal. Sans la moindre pitié, elle interroge et souligne les travers d’un pays profondément fracturé. Mais c’est bien là que résident tout l’intérêt et la drôlerie de la licence. Parce que oui, malgré le fond sérieux, on vous annonce des barres de rires incontrôlables devant ce nouveau Borat.
Le retour de Sacha Baron Cohen
Le retour de Borat, c’est aussi et surtout le retour de Sacha Baron Cohen. Inventeur et interprète de Borat mais aussi de Bruno et Ali G, ce génie de l’humour satirique frappe encore très fort. Personnage unique dans le monde du cinéma international, il n’a en effet rien perdu de son humour féroce et corrosif qui dérange autant qu’il fait éclater de rire. Connu pour son incroyable capacité à se grimer en personnages improbables (dictateur moyenoriental fictif, rappeur machiste et viriliste, journaliste homosexuel autrichien stéréotypé, etc.), il revient cette fois à ses premières amours avec son alter ego le plus célèbre. Et la magie opère toujours. Plus que jamais même.
Si ce n’était pas encore clair, l’arrivée de ce nouveau Borat sur Prime Vidéo est plus qu’une sortie de film. C’est véritablement un évènement cinématographique et politique dont on va entendre parler de New York au fin fond de l’Alabama et de Miami jusque dans votre salon. Bref, ne ratez pas ça. Parce que même Donald Trump va se l’envoyer dans le bureau ovale.