Warm Up : Spider Zed n’a pas lu le code du rap et c’est tant mieux

Warm Up : Spider Zed n’a pas lu le code du rap et c’est tant mieux

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Par Valentin Després

Publié le

Dans Warm Up, on réalise un focus sur des artistes dont vous allez (sûrement) entendre parler dans les mois à venir.

Est-il nécessaire “d’avoir un vécu”, d’être né dans un quartier sensible ou d’avoir vendu une quelconque substance illicite pour pouvoir rapper en toute légitimité ? Cet immortel débat divise les amateurs de rap français et international depuis des décennies. Un nouveau témoin, Spider Zed, et une pièce à conviction inédite, son premier album Jeune intermittent, pourraient bien faire avancer le dossier.
Et si le rap, comme la plupart des formes d’art, pouvait aussi être abordé avec légèreté ? Et s’il pouvait faire rire ? Spider Zed écrit et chante à propos de ses chaussettes égarées, de ses difficultés à exister auprès de la gent féminine ou de son plaisir d’avoir perdu sept kilos. Quand la musique ne lui réussit pas, il en rigole et se fait graver “Pôle emploi” sur un grillz en acier. Spider Zed, c’est un bonbon bien trop sucré, style Dragibus : on se sent coupable d’en manger, mais de temps en temps, ça fait du bien.
Konbini | Bonjour Spider Zed ! D’où viens-tu et quand es-tu né ?
Spider Zed | Salut Konbini, je viens de Paris et je suis né le 19 avril 1996.
Quand et comment as-tu commencé la musique ?
La première fois que j’ai écrit un texte de rap, voire un texte tout court, c’était en quatrième. À l’époque, il y avait l’application T-Pain qui te permettait de mettre de l’auto-tune sur ta voix. On allait dans les toilettes du collège avec un pote pour enregistrer nos morceaux. Ça a commencé comme ça.
Tu te souviens de ce premier morceau ?
Oui ! Dedans il y avait une phrase comme : “Au début, dans les toilettes de l’école / À la fin, roi du pétrole” [rires].
Qu’est ce qui t’a donné envie de faire du rap ?
J’ai dû découvrir le rap en CM2. Au collège, j’ai eu l’impression que peu d’artistes racontaient ce que je vivais. Je me suis dit qu’il fallait que j’arrête d’attendre que quelqu’un d’autre le fasse et je m’y suis mis.


À partir de ce moment, tu as continué d’en faire, sans interruption ?


Tu as fait des études ou eu des petits boulots avant de te lancer dans la musique ?


“OK, les études d’ingé son, ça va deux minutes”,

Que retiens-tu de cette immersion du côté technique de la musique ?


Tu as commencé la musique en groupe, au sein du collectif High Five Crew. Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?

[rires].


Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer en solo ?


À partir de quel morceau tu as senti qu’il commençait à se passer quelque chose ?

Mes ex


C’est Le Règlement qui t’a proposé d’enregistrer ce freestyle ?


Il y a un côté sombre – voire dépressif – dans tes textes, mais tu plaisantes aussi beaucoup. Aux premières écoutes, ta musique évoque des albums comme Perdu d’avance d’Orelsan ou Agartha de Vald. Comprends-tu cette comparaison ?

Perdu d’avance
Agartha
NQNT
NQNTMQMQMB

Comme Orelsan, tu joues un personnage de branleur un peu paumé. Il a aujourd’hui prouvé qu’il était plutôt un travailleur acharné avec ses trois albums, son film Comment c’est loin, sa série Bloqués… À quel point le personnage de Spider Zed se rapproche-t-il de ta vraie personnalité ?

Jeune intermittent
[rires].

Tu as réussi à enregistrer un featuring avec Bigflo et Oli alors qu’ils remplissent des stades et que ce n’est que ton premier album. Comment t’es-tu rapproché d’eux ?

Planète Rap.
[rires].


Tu produis toi-même tous tes morceaux ?


Tu as aussi écrit un morceau avec le youtubeur et humoriste québécois Thomas Gauthier. D’où est venue l’idée de cette collaboration surprenante ?



Qui a ramené l’idée du thème ultra-optimiste de ce morceau ?



Quelles sont tes influences musicales ?

“Ah, cool.”

Quels seraient ces cinq artistes ayant marqué ta vie ?

Aller-retour

Tu as fait des parodies d’interviews Konbini, c’est le moment de te repentir…

[rires].
Abonnez-vous


Tu mets aussi beaucoup d’humour dans ta musique : le morceau “Chaussettes” en témoigne. Beaucoup d’artistes s’y sont essayés et se sont cassé les dents. Pourquoi avoir fait ce choix ?


[rires].
“Oh la pauvre, tu la jettes après tout ce qu’elle a fait pour toi.” 
“OK, il me met à ses pieds pendant deux ans mais dès que j’ai un petit trou, je dégage ?”


Tu cultives l’image du loser dans ta musique et donnes l’impression que le succès ne te fait pas rêver. Est-ce le cas ?

[rires]
Scarface
Intouchables


Le succès te fait-il rêver ?

[rires].


Tu as déjà fait de la scène ?


Tu es signé sur quel label ?

“S/o DistroKid”,

Selon toi, quels seraient tes axes de progression ?

[rires].

Quelles seraient, d’après toi, les conditions idéales pour écouter ta musique ?


Si tu devais convaincre les lecteurs de Konbini d’écouter ta musique, que leur dirais-tu ?


Quels sont tes futurs projets ?

[rires].

Le mot de la fin ?