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Warm Up : on a discuté avec Tawsen, nouveau nom de la scène belge

Warm Up : on a discuté avec Tawsen, nouveau nom de la scène belge

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©Romain Garcin

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Par Pénélope Meyzenc

Publié le

Dans Warm Up, on réalise un focus sur des artistes dont vous allez (sûrement) entendre parler dans les mois à venir.

“Éponge à musique”, comme il se définit, ce jeune artiste italo-belge né dans une famille marocaine entremêle les inspirations dans ses morceaux. Aujourd’hui, c’est ce style si particulier qui laisse à Tawsen une place de choix sur la scène belge. Il y a quelques années déjà, on le découvrait aux côtés de certains des plus gros noms de celle-ci dans un épisode “spécial Belgique” de Rentre dans le Cercle.

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Mais s’il a conquis le cœur des Belges, son univers a également su séduire un public international. Du haut de ses 23 ans, Tawsen a déjà sorti deux EP, et ce n’est que le début. Al Warda est paru l’an dernier, résultat du travail avec sa manager Anissa Jalab, qui est aussi celle de Damso. Le 13 mars 2020, son second projet comprenant dix titres, Al Mawja, a vu le jour, et le clip du morceau “Habibati” est sorti dans la foulée. Tourné dans le désert marocain, il comptabilise déjà plus d’un million de vues sur YouTube.

Konbini | Qui es-tu ?

Tawsen | Je suis Tawsen, j’ai 23 ans et je viens de Bruxelles.

T’es né où et quand ?

Je suis né dans un petit village dans le nord de l’Italie, le 12 avril 1997.

T’as grandi où ?

J’ai passé mon enfance dans un petit village en Lombardie appelé San Matteo. À l’âge de 11 ans, avec ma famille, on s’est installés à Anderlecht à Bruxelles où j’ai passé toute mon adolescence et où je vis encore.

Quand et comment t’as commencé la musique ?

J’ai commencé la musique à l’âge de 19 ans. Un jour, après les cours, des gars de mon quartier m’ont invité dans une maison de jeunes où il y avait une cabine et du matériel pour faire de la musique. C’est là que j’ai enregistré ma voix pour la première fois.

Tu faisais quoi avant ?

Exactement ce que je fais encore aujourd’hui, je suis étudiant, ou du moins, j’essaie de l’être [rires].

Comment t’as été découvert ?

Grâce à Internet ! Je suis étudiant en communication, donc je sais comment attirer l’attention du public. J’ai joué les bonnes cartes jusqu’à rencontrer et signer avec Anissa, ma manager, avec qui je bosse depuis maintenant trois ans !

C’est quoi tes influences musicales ?

Beaucoup trop de choses ! J’écoute tellement de tout que je me vois comme une éponge à musique. J’ai grandi dans une famille qui n’avait aucune culture musicale, j’ai donc dû faire mon éducation tout seul sur Internet. C’est notamment grâce au site des charts Billboard que j’ai découvert des artistes comme Bon Iver, Coldplay, Lana Del Rey, Ed Sheeran ou encore Arctic Monkeys.

Comment tu décrirais ton univers artistique ?

Personnellement, je n’ai pas envie de décrire mon univers ou d’y mettre une étiquette. Je pense que si je me fixe un “genre”, je vais me piéger dans une case et me compliquer la vie car je serai limité. Mais le public me décrit comme faisant de la pop urbaine, du raï et parfois du rap. Une chose est sûre, je fais de la musique pour toucher un maximum de personnes.

Quels thèmes t’inspirent le plus pour écrire tes textes ?

Mon thème favori, c’est l’amour et tout ce qui vient avec, comme les ruptures, les contradictions, la mélancolie, etc. Je pense qu’on sera tous d’accord pour dire que les plus belles chansons de l’histoire sont des chansons d’amour. J’aime aussi parler de choses que je vis et qui m’entourent, le tout sans filtre et avec une touche de sincérité. Je suis très nul en ego trip [rires].

Comment expliques-tu ton succès à l’international ? Et où es-tu le plus écouté ?

Je pense qu’aujourd’hui, les gens sont touchés par la vibe, la mélodie et l’énergie du morceau et non par la langue ou les paroles. Mon but a toujours été de créer de la musique sans frontières, qui parle à un maximum de personnes de partout dans le monde. Pour ça, je fais en sorte que ma topline, mon refrain et mon beat soient accessibles à la compréhension de tous, peu importe d’où ils viennent. C’est notamment grâce à ça qu’aujourd’hui on m’écoute en Hollande, en Suède, aux États-Unis, en Allemagne, au Maghreb ou encore en Italie.

Tu es signé sur quel label ?

J’ai signé chez Universal !

Quelles seraient les meilleures conditions pour écouter tes morceaux ?

J’ai des morceaux pour toutes les conditions possibles et imaginables, mais quand j’écoute la plupart de mes morceaux, j’aime m’imaginer assis sur une colline dans les Alpes en plein été, avec un verre de mojito (sans alcool pour moi) en train de contempler un coucher de soleil et de me souvenir d’un énième amour impossible.

Si tu devais convaincre les gens d’écouter ta musique, tu leur dirais quoi ?

Honnêtement, rien du tout. Je préfère qu’ils découvrent ma musique par hasard sur Internet ou par le biais du partage (virtuel ou bouche-à-oreille), c’est beaucoup plus cool comme ça !

Quels sont tes projets à présent (dans un futur plus ou moins proche) ?

Je vais commencer à bosser sur mon troisième EP, qui devrait sortir bientôt d’ailleurs. J’ai surtout hâte de boucler cette trilogie pour pouvoir attaquer les vrais bails… l’album !