Warm Up : la pop vaporeuse du duo Ex-Ile

Warm Up : la pop vaporeuse du duo Ex-Ile

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Par Robin Riccitiello

Publié le

Avec Warm Up, on part à la chasse aux nouveaux talents dont vous entendrez sans doute parler prochainement. Aujourd’hui est venu le temps de vous présenter le duo Ex-Ile, qui nous offre l’exclu de son premier clip, entièrement tourné à l’iPhone.

Après Woodkid, The Shoes ou encore Rocky, GUM dévoile sa nouvelle signature : Ex-Ile. Texte qui transpire les blocs et pop vaporeuse, c’est à l’est de Paris, à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, que le label est allé chercher le jeune duo… et on le sent. Avec ce premier clip entièrement réalisé à l’iPhone, Ex-Ile nous emmène “zoner” un énième soir d’été en attendant que la chance se décide à passer. Interview express.

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Qui êtes-vous ?

Tarik, 22 ans, et Léo, 21 ans.

D’où venez-vous ?

Noisy-le-Sec (93), banlieue est.

Que faites-vous dans la vie ?

Tarik est en master d’urbanisme et Léo en fac d’info-communication.

Quand avez-vous commencé la musique ? Avec quels outils ?

On a commencé en 2011 avec des potes dans un groupe de rock, puis on s’est mis à bricoler à deux sur de vieux synthés cheap, et à enregistrer des démos sur GarageBand.

Avez-vous eu différents projets avant d’en arriver là ?

On a toujours travaillé ensemble. Au départ, dans un groupe à trois et puis, au fur et à mesure, nos influences et la vision qu’on voulait donner au projet ont fait qu’on s’est retrouvés à deux.

Quelles sont vos inspirations et influences musicales ?

On est inspirés par des choses très variées. Ça va de la littérature – comme Le soleil se lève aussi d’Ernest Hemingway ou Demande à la poussière de John Fante – au cinéma et à l’image (Manhattan de Woody Allen, La Haine de Kassovitz). Au départ, on s’est retrouvés en musique sur des influences comme Phoenix, The Velvet Underground, Kanye West, John Frusciante, Orelsan, Gorillaz, Housse de racket, Outkast…
Dès qu’on découvre de nouveaux artistes, on se les fait écouter, et puis à nos potes aussi. Dernièrement, l’album de Damso nous a mis une claque – et celui de Kendrick Lamar, évidemment.

Comment composez-vous ? Décrivez-nous votre processus de création…

On part souvent d’une base instrumentale composée par Léo, puis on travaille les arrangements à deux. L’instru nous évoque un thème ou un visuel, on trouve une mélodie en yaourt, puis Tarik écrit des paroles qu’on finit par travailler à deux. Pour la production finale de ce morceau, on a fait appel à Bastien Doremus (Christine and the Queens) avec qui on a peaufiné les arrangements et le mix.

Avez-vous un message, une revendication ? Si oui, lequel ? Si non, pourquoi ?

Non, pas de revendication particulière. Ce qui nous intéresse, c’est faire des tableaux centrés sur notre environnement : la banlieue Est et son rapport à Paris. Plus globalement, on aime bien la symbolique de l’est. C’est là que le soleil se lève sur la Ville lumière.

Avez-vous un conseil à donner aux auditeurs pour écouter votre musique ? Quelles seraient les meilleures conditions ?

On aime écouter de la musique posés dans un parc, ou la nuit en voiture. Chacun ses habitudes.

Comment définiriez-vous votre projet ?

Comme le sans-visage dans Le Voyage de Chihiro : on erre à l’extérieur du château et on a toujours la dalle.

Quels sont vos projets pour 2017 ?