Warm Up : découvrez Saskia, nouvelle voix enivrante venue tout droit de Bruxelles

Warm Up : découvrez Saskia, nouvelle voix enivrante venue tout droit de Bruxelles

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©Pierre-Emmanuel Testard

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Par Pénélope Meyzenc

Publié le

Dans Warm Up, on réalise un focus sur des artistes dont vous allez (sûrement) entendre parler dans les mois à venir.

Une voix enivrante et douce, renforcée par un grain légèrement éraillé : voilà le secret. À la croisée des styles musicaux, voguant entre pop, R’n’B, et chanson française, Saskia trouve petit à petit sa place sur la scène belge. Vous l’avez peut-être déjà entendue : la jeune artiste bruxelloise s’était fait connaître l’an dernier avec un premier single, “Pause”.

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Ses premiers pas dans la musique, Saskia les a faits aux côtés de grands noms du paysage musical belge comme Simon Le Saint (fidèle de Stromae) ou De La Fuentes. C’est d’ailleurs avec cette même équipe que l’auteure-compositrice et interprète a préparé son nouveau morceau paru le 8 juillet 2020. Ce mercredi, Saskia a fait son grand retour avec un titre puissant et dénonciateur (comme à son habitude) intitulé “La Mer”.

À cette occasion, nous avons discuté avec elle pour mieux comprendre son univers et sa vision de la musique.

Konbini | Qui es-tu ?

Saskia | Je suis Saskia, une artiste belge qui aime, et qui aime faire de la musique. J’écris, compose et produis mes morceaux, avec un peu d’aide.

Où et quand es-tu née ?

À Ixelles (Bruxelles) en Belgique, je suis une fille des 90’s. Ça s’entend, non ?

Où as-tu grandi ?

À Bruxelles.

Quand et comment as-tu commencé la musique ?

J’ai commencé le piano à 6 ans, avec des cours de piano classique en académie et des cours d’improvisation. Je pense que ça a aiguisé mon oreille musicale. Je viens d’une famille de musiciens, j’ai toujours baigné dans la musique. Pour le beatmaking et la prod par contre, j’ai commencé plus tard, il y a environ deux ans.

Qu’est-ce que tu faisais avant ?

Des études en communication.

Comment as-tu été découverte ?

Sur Instagram avec des covers de Sia, Lauryn Hill, Tracy Chapman. Au début, c’était vraiment pour m’amuser, mais je me suis prise au jeu. Je pense aussi avoir eu la chance d’avoir quelques contacts dans le milieu de la musique : ils m’ont encouragée et ont parlé de moi à leur entourage.
 

Quelles sont tes influences musicales ?

Pour ceux qui m’ont suivie depuis que je suis jeune, il y a Lauryn Hill, Alicia Keys, Stevie Wonder, Coldplay et Sia. Plus récemment, j’ai eu un coup de cœur pour Billie Eilish et son frère Finneas.

Comment décrirais-tu ton univers artistique ?

Je dirais que mon univers est intimiste et sincère. Et en son, je dirais pop, allié à du R’n’B et à de la chanson française.

Pourquoi as-tu choisi de chanter en français ?

Ça a été un vrai challenge pour moi qui vient d’une culture musicale anglophone. Je me suis dit : “Bon, Saskia, tu veux composer mais tu parles mal en anglais, va falloir t’y coller en français.” Je ne pensais vraiment pas que ça ne serait pas mon truc, je le faisais par dépit mais je me disais “si je me trouve en français, j’ai tout gagné”. Résultat, maintenant, j’adore ça !

Quels thèmes t’inspirent le plus pour écrire tes textes ?

Je suis beaucoup dans le ressenti et l’analyse. Évidemment, comme beaucoup d’auteurs, je suis inspirée par ce qu’il m’arrive, mais pas seulement. Ça peut être tout : d’une phrase que j’ai entendue dans le métro au conn*rd qui t’a trompée la semaine passée en passant par le SMS à 4 heures du matin de ta pote qui a besoin de parler.

Tu nous parles de ton nouveau son, “La Mer” ?

C’est un son que j’ai écrit cette année après avoir vu un reportage qui m’avait mis les boules. Ça portait sur l’état actuel de nos mers. Ce titre, je l’ai écrit juste après et je le vois un peu comme une sensibilisation que je voulais me faire à moi-même. Finalement, quand j’écris, je me parle à moi, en vrai.
 
Quand j’étais petite, la mer, c’était les vacances, le soleil, la rigolade. Ensuite, tu grandis et tu te rends compte que la mer est aussi une frontière naturelle, créatrice d’inégalités, tu te demandes ce qui se serait passé si tu étais née de l’autre côté ! Tu prends également conscience que la mer est sale, polluée, ce dont tu ne te souciais pas quand tu avais 10 piges, alors qu’aujourd’hui tu t’en rends compte à chaque fois que tu vas te baigner. Les gens font n’importe quoi, certains s’en contrefichent. C’est ça que j’ai essayé de retranscrire dans mon texte et dans le clip réalisé par Rémy Bourçois. J’espère que l’ensemble vous plaira.
 

Tu es signée sur quel label ?

Chez BLZ (RCA/Sony) en label et chez Warner/Chappell Music en édition.

Quelles seraient les meilleures conditions pour écouter tes morceaux ?

Dans la voiture, sur l’autoroute !

Si tu devais convaincre les gens d’écouter ta musique, tu leur dirais quoi ?

Ça me dérange de convaincre à tout prix. Je leur proposerais simplement d’aller écouter ma musique, et je la laisserais opérer (ou pas) !

Selon toi, quels sont tes axes de progression ?

On peut être meilleur dans tout. En ce qui concerne ma musique, je dirais m’améliorer en prod, beatmaking.

Tu peux nous parler de tes futurs projets (dans un futur plus ou moins proche) ?

J’ai plein de titres à enfin vous faire découvrir qui attendent patiemment de sortir, alors restez connectés.

Un mot de la fin ?

Je me dis que si j’ai l’honneur d’avoir répondu à vos questions, je n’ai pas fait tout ce chemin, ces heures de travail, pour rien, et que ça me mène quelque part cette histoire… [Rire.]