Vidéo : le concert poétique (et politique) de Nicolas Jaar en Palestine

Vidéo : le concert poétique (et politique) de Nicolas Jaar en Palestine

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Par Léa Marie

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Nicolas Jaar s’est produit au Grand Park Hotel de Ramallah, en Palestine, le 28 septembre dernier. Le producteur américano-chilien a livré une performance poétique – et un brin politique – pour célébrer la culture palestinienne.

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C’est par un poème de Mahmoud Darwich intitulé Farewell to Edward Saïd (Adieu à Edward Saïd, homme de lettres et avocat de la cause palestinienne) que Nicolas Jaar a ouvert sa performance au Grand Park Hotel de Ramallah. Devant un public de 800 personnes, le producteur de musique américano-chilien s’est livré à un set lyrique et politique pour la dernière date de sa tournée intimiste dans la région. Une initiative qui n’avait d’ailleurs pas manqué de faire réagir les internautes, sur fond de conflit israélo-palestinien.

Dans un envoûtant décor de fumée rouge et rose, Nicolas Jaar a également diffusé un extrait d’Ahmad al Arabi, une autre œuvre de Mahmoud Darwich (figure de proue de la poésie palestinienne considéré comme l’un des plus grands écrivains arabes). Après quoi, le DJ a finalement débuté son concert avec son titre “Three Sides of Nazareth”. Tiré de son album Sirens, le morceau évoque le conflit israélo-palestinien en faisant notamment référence au mur érigé par Israël en Cisjordanie.

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Plusieurs talents de la nouvelle scène palestinienne ont eux aussi pris part au show : le beatmaker Muqata’a, ainsi que les artistes hip-hop underground Makimakkuk, Julmud et Al Nather, qui ont clôturé la soirée. Avant Ramallah, Nicolas Jaar s’était également produit dans la ville israélienne d’Haïfa puis à Amman, en Jordanie, le jour suivant. Une mini-tournée que les fans palestiniens de Nicolas Jaar ne risquent pas d’oublier : dans une région sous occupation militaire minée par un des conflits les plus longs de l’Histoire, les artistes de renommée internationale se font extrêmement rares. Si Nicolas Jaar tenait à s’y produire pour rendre hommage à son père, d’origine palestinienne, il a surtout envoyé un message fort en livrant trois concerts (à petits budgets) dans ces territoires ; une démarche clairement plus politique que commerciale.