Vidéo : un récital de piano sur la banquise pour sauver l’océan Arctique

Vidéo : un récital de piano sur la banquise pour sauver l’océan Arctique

photo de profil

Par Jeanne Pouget

Publié le

Installé sur une plateforme flottante, le pianiste et compositeur italien Ludovico Einaudi a joué au beau milieu des glaciers de l’archipel norvégien de Svalbard. Une performance organisée par Greenpeace pour sensibiliser le public à la protection de l’océan Arctique. 

À voir aussi sur Konbini

Perché sur un faux iceberg, le pianiste Ludovico Einaudi fait raisonner “Élégie pour l’Arctique”, une mélodie composée pour l’occasion, sur son piano à queue. Avec, pour seul public, l’immensité immaculée des glaciers du pôle Nord, et quelques oiseaux. Tel un bloc de glace à la dérive, le compositeur, qui semble dans son élément malgré ce décor inhabituel, apparaît comme la métaphore poétique d’une nature fragile. Autour de lui, les éléments sont en mouvement, des glaciers s’effondrent et la puissance qu’ils dégagent laisse entrevoir toute leur vulnérabilité.

Faire de l’Arctique un sanctuaire protégé

Cette prestation unique en son genre, orchestrée par l’ONG Greenpeace, vise à sensibiliser le public sur sa campagne “Save the Arctic“, déjà signée par 8 millions de personnes à travers le monde : une mobilisation citoyenne afin d’empêcher les grandes compagnies pétrolières, notamment, d’aller s’y installer pour exploiter le gaz et le pétrole présents en grandes quantités dans les profondeurs.

En raison du changement climatique, la région se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète. Or elle abrite une faune exceptionnelle (ours et renards polaires, morses, narvals…) vouée à disparaître avec la fonte des glaces. Un patrimoine en danger, donc, dont la protection passe inévitablement par la sensibilisation du public, acteur majeur capable de faire bouger les lignes. À cet effet, Ludovico Einaudi espère récolter vos signatures :

“Être là fut une expérience extraordinaire. J’ai pu constater la pureté et la fragilité de cette région de mes propres yeux et interpréter une musique que j’ai composée pour être jouée sur la plus belle scène du monde. Il est important que nous comprenions l’importance de l’Arctique, que nous stoppions sa destruction et que nous le protégions”, a déclaré le compositeur.

Aujourd’hui, l’Arctique est l’un des océans les moins protégés du monde. Et en trente ans seulement, la banquise a perdu 75 % de sa surface estivale. Afin de ne pas la laisser disparaître complètement, rejoignez le mouvement qui demande la création d’une zone naturelle protégée dans les eaux internationales autour du pôle Nord.

À lire -> Entretien : le directeur de Greenpeace revient sur les temps forts de l’ONG