Ce projet veut faire entrer la techno berlinoise au patrimoine culturel de l’Unesco

Ce projet veut faire entrer la techno berlinoise au patrimoine culturel de l’Unesco

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Par Younes Sekkat

Publié le

L’association allemande Rave the Planet compte bien inscrire la techno de Berlin aux côtés de la tour Eiffel et du Colisée.

Le lien entre la musique techno et l’Allemagne a toujours été très fort, à tel point que le pays reconnaît les DJ comme des musiciens. Mais ce n’est pas tout, Berlin est la capitale mondiale de la musique techno et les boîtes de nuit sont considérées comme des lieux culturels dans le pays.

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L’amour et l’attachement que portent les Berlinois et les Allemands en général à ce mouvement musical ont mené l’association allemande Rave the Planet, dédiée à “l’esprit et à la culture de la musique électronique”, à s’engager dans le projet d’inscription de la musique techno au patrimoine mondial de l’Unesco.

Selon Rave the Planet, l’entrée de la musique techno au patrimoine de l’Unesco permettrait aux clubs et autres lieux d’être sauvés et de soutenir les créateurs culturels, afin que la culture soit préservée et puisse se développer davantage. Sur le site de l’association, les initiateurs de ce projet ont dressé une liste des avantages légaux et sociaux si leur initiative arrive à voir le jour :

  • La protection des lieux de spectacle peut avoir plus de poids que celle du bruit, des voisins ou des monuments.
  • Le statut de “patrimoine culturel immatériel” permet de réduire considérablement les obstacles et les exigences lors de l’ouverture de nouveaux clubs.
  • L’inscription sur la liste nationale de l’Unesco ouvre la voie à des subventions publiques et à un soutien sans but lucratif. En Allemagne, le statut de “patrimoine culturel immatériel” peut apporter des avantages fiscaux, par exemple un taux général de taxe sur la valeur ajoutée de 7 % au lieu de 19 %.
  • La ratification dans la liste nationale de l’Unesco est une reconnaissance communicative et symbolique de la musique électronique et de la culture des clubs.
  • L’inscription au registre de l’Unesco garantit l’attention internationale et sensibilise à la nécessité de protéger et de préserver cette culture.
  • Le statut de “patrimoine culturel immatériel” sensibilise le public à la culture de la musique électronique en tant que forme culturelle indépendante qui a depuis longtemps dépassé son existence de niche.

Un documentaire pour défendre le projet doit sortir ce mois-ci, avec la participation de nombreux artistes tels qu’Ellen Allien, Dr. Motte, Dimitri Hegemann, Alan Oldham, Sophie Augello, Daniel Boon et Alexander Krüger. Pour le moment, seul un teaser est disponible sur YouTube. En attendant, vous pouvez soutenir le projet ici.