Pour le Sénat, les bars et les boîtes de nuit doivent rouvrir

Pour le Sénat, les bars et les boîtes de nuit doivent rouvrir

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Par Guillaume Narduzzi

Publié le

Pour un dernier verre ?

C’est une prise de position que l’on n’attendait plus, d’autant plus au vu de l’évolution de l’épidémie. Les sénateurs et sénatrices ont voté dans la nuit de mardi 13 octobre en faveur d’un amendement socialiste ayant pour but d’empêcher le Premier ministre ainsi que les préfets d’interdire l’ouverture des établissements accueillant du public dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19, comme le relate le site de Public Sénat. Une mesure qui concerne directement les bars, les discothèques et les salles de sport.

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Cette prise position a lieu alors que le Sénat examine depuis mardi le projet de loi visant à prolonger jusqu’à avril 2021 “le régime exceptionnel adopté à la sortie de l’état d’urgence sanitaire”. Rappelons qu’actuellement, ce régime permet au Premier ministre de restreindre les libertés individuelles et publiques, afin de limiter la propagation du virus. Parmi les mesures applicables, le Premier ministre peut décider de la fermeture de certains établissements, de mettre en place un reconfinement, d’instaurer un couvre-feu ou encore de limiter le droit de manifester, comme le rappelle Ouest-France.

Certains Républicains ont quant à eux proposé de transformer les boîtes de nuit en bars ou restaurants. “Il s’agit de sauver des entreprises qui sont indispensables”, a ainsi assuré le sénateur LR Max Brisson, quand son collègue Jean-Marc Boyer expliquait : “Quand on voit le matin des populations amassées dans le métro, et qu’on voit que les salles de sport et les discothèques sont interdites, il y a un problème de logique.”

De quoi susciter l’incompréhension chez le ministre de la Santé, Olivier Véran. “Les discothèques pourrons rouvrir à Paris, Lille, Saint-Etienne, Grenoble ou Marseille, jusqu’à ce qu’il soit démontré individuellement, établissement par établissement, discothèque par discothèque, qu’il y a un cluster justifiant leur fermeture”, a-t-il expliqué, avant d’ajouter : “Je dis ça, car on dit que le gouvernement n’est pas à la hauteur…” Il faut reconnaître que, au vu de la situation sanitaire actuelle en France, le timing de cette annonce a de quoi surprendre.

Un second vote des sénateurs et sénatrices doit avoir lieu, mais ne se fera qu’à la fin de l’examen complet de ce projet de loi. Si cette même décision était maintenue, ce projet de loi devrait alors ensuite être validé par la majorité des députés de l’Assemblée nationale. On est donc encore loin d’une réouverture officielle pour les établissements recevant du public.