Quand elle veut, elle peut : rencontre avec la prometteuse Sally

Quand elle veut, elle peut : rencontre avec la prometteuse Sally

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Par Guillaume Narduzzi

Publié le

Après avoir sorti son EP de six morceaux, PYAAR, au début de l'année, la jeune artiste est de retour avec un nouveau single.

Comme de nombreux artistes, c’est sur Planète Rap que Sally a commencé à faire parler d’elle. Invitée par Lord Esperanza, la jeune femme démontre immédiatement ses singularités, tant grâce à sa voix lancinante que sa façon de poser. Depuis, elle ne cesse de gravir les échelons. Sally a assuré les premières parties de la tournée d’Angèle lors de son Brol Tour, fait un remarquable détour par les studios allemands de Colors et sorti son premier EP au début de l’année.

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Il n’en fallait pas plus pour que l’artiste se hisse immédiatement parmi les profils les plus prometteurs de sa génération. En ce mercredi 8 juillet, Sally – en référence au dessin animé Sally Bollywood – marque son retour avec un nouveau single chaleureux et optimiste nommé “Quand je veux je peux”. Une ode à l’indépendance et au féminisme qui annonce l’arrivée prochaine d’un premier album, sur lequel Sally affirmera un peu plus ses multiples facettes. Rencontre avec une chanteuse prometteuse, qui a tous les atouts pour s’inscrire durablement dans le futur de la scène française.

Konbini | Qui es-tu ?

Sally | Je suis Sally, j’ai 20 ans.

D’où viens-tu ?

Je viens de Djibouti et de France, dans le Maine-et-Loire.

Où et quand es-tu née ?

Je suis née le 8 septembre 1999.

Quand et comment est-ce que tu as commencé la musique ?

Depuis toute petite à vrai dire. Mais je m’y suis réellement mise à la fin de 2018.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la musique ?

Ma mère, qui était dans une chorale, et mon père, qui chantait beaucoup à la maison. Puis de mon côté et avec l’aide de mon frère, j’ai découvert la musique que j’aimais et qui m’inspirait. Ce sont des artistes comme Kid Cudi, M.I.A., Drake, Adele ou encore Orelsan qui m’ont donné envie d’en faire.

Qu’est-ce que tu faisais avant ?

J’étais en bac pro vente, que je n’ai malheureusement pas pu finir.

Quelles sont tes influences musicales ?

Il y a Booba, Sevdaliza, Schoolboy Q, Kendrick Lamar, Lil Wayne, E-40, Too $hort, Jhené Aiko… C’est principalement américain. Mais il y a aussi Céline Dion, France Gall, Niagara, Enrico Macias, Jacques Brel…

Comment as-tu été découverte ?

J’ai été découverte via le rappeur Lord Esperanza sur Instagram, à l’époque où je faisais des covers. C’est lui qui m’a poussée à écrire puis il m’a invitée à son Planète Rap et signée dans son label !

Tu as sorti PYAAR au début de l’année. Quel bilan tires-tu de ce projet aujourd’hui ?

Un bon bilan. Je sais maintenant ce que je veux et ce que je ne veux pas, ou plus. J’ai désormais un peu plus affirmé mon style et fait le pari d’en faire d’autres.

Dans les producteurs, il y a le duo incroyable des Shawondasee, qui sont aussi mes ingé son. Ils ont produit trois titres sur cet EP. Il y a aussi Make a Meal, qui est l’une des premières personnes avec qui j’ai travaillé. Il est aussi mon DJ sur scène. Enfin, il y a le génie Ateph Elidja. C’est vraiment un plaisir de travailler avec lui, c’est notamment avec ses prods que j’ai compris que je pouvais aller dans d’autres délires que ce que je proposais au début.

Comment tu décrirais ton univers artistique ?

Je ne saurais, à ce jour, définir mon univers artistique car il touche vraiment à tout. Je dirais, comme mes goûts, un univers éclectique [rires].

Comment est-ce que tu composes ?

Je compose dans le noir, dans ma chambre de préférence. Je reçois des prods puis j’écris dessus, écouteurs à fond et mes notes ouvertes. Quand je suis en studio, je crée avec le producteur puis je topline et ensuite, j’écris chez moi. J’ai beaucoup de mal à écrire quand il y a quelqu’un avec moi.

Qu’est-ce qui t’inspire pour l’écriture de tes textes ?

Ce qui m’inspire le plus, c’est ma vie. Après, j’aime beaucoup raconter ce que je vois ou inventer des histoires. Ce sont des défis que j’aime relever, surtout quand je ne vis plus rien.

Tu as été diagnostiquée bipolaire assez jeune.

À vrai dire, cela faisait longtemps qu’avec ma famille on en souffrait. Ça a été une grande nouvelle car le traitement a été adapté. Je pense que c’est encore quelque chose de tabou. Je me rappelle qu’au tout début, on m’avait dit de ne pas en parler sur Instagram.

Comment abordes-tu la scène ?

J’adore ça, mon DJ est toujours plus stressé que moi avant de monter sur scène, donc souvent, je ne le suis pas.

T’es signée sur quel label ?

Je suis signée chez Paramour et Columbia. Chez Piment et Universal Music Publishing en édition.

Selon toi, quels sont tes axes de progression ?

Ma voix, je la travaille avec une super prof de chant au Studio des Variétés depuis un peu moins d’un an.

Quelles seraient les meilleures conditions pour écouter ta musique ?

Dans le noir ou en concert [rires].

Si tu devais convaincre les gens d’écouter ta musique, tu leur dirais quoi ?

Sur PYAAR, je ne parle que d’amour. Il y a de fortes chances que vous puissiez vous retrouver dans un texte.

Tu reviens aujourd’hui avec “Quand je veux je peux”. Qu’est-ce que tu as souhaité raconter avec ce morceau ?

C’est la première chanson que j’ai écrite aux côtés des producteurs Skuna et Adam the First M4n. La prod m’a inspirée pour faire (enfin) une chanson plutôt joyeuse. Ce morceau est un peu sous forme de storytelling, je parle de sortir avec mes copines puis d’aller boire un verre. Le but de cette chanson est de parler du fait que nous, femmes, si l’on en a envie, nous pouvons réussir et n’avons besoin de personne, par exemple pour nous payer un verre. Nous sommes indépendantes.

Quels vont être tes futurs projets ?

Un album, c’est certain. Nous bossons dessus à l’heure actuelle. Il sera beaucoup plus personnel et parlera de choses intimes et pourtant vécues par beaucoup d’entre nous.

Le mot de la fin ?

Merci à vous pour cette interview, streamez “Quand je veux je peux” !