“I Admit” : en réponse aux accusations d’abus sexuels, R. Kelly a sorti un morceau

“I Admit” : en réponse aux accusations d’abus sexuels, R. Kelly a sorti un morceau

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Par Henri Margueritte

Publié le

Dans une longue chanson, R. Kelly évoque notamment les agressions sexuelles qu’il aurait subies pendant son enfance.

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“I Admit”. Ce lundi 23 juillet, R. Kelly a dévoilé un morceau long de 19 minutes sur SoundCloud, en réponse aux nombreuses accusations d’abus sexuels qui le concernent. Dans sa chanson, alors qu’il déplore le fait d’en être arrivé à un tel niveau de détestation à son égard, R. Kelly explique avoir été agressé sexuellement par un membre de sa famille jusqu’à l’âge de 14 ans.

“J’admets qu’un(e) membre de ma famille m’a touché, de mon enfance jusqu’à l’âge de 14 ans, alors que j’étais endormi, il/elle a pris ma virginité. Trop peur de dire quelque chose, alors j’ai juste remis la faute sur moi, maintenant je suis là et j’essaie d’être le plus honnête.”

Il argumente ensuite avec difficulté sur la raison pour laquelle il entretient des rapports sexuels avec certaines jeunes femmes :

“J’admets que j’ai couché avec toutes ces femmes, qui étaient plus vieilles ou plus jeunes, mais dites-moi comment on peut appeler ça de la pédophilie, parce que ça c’est totalement fou.”

Et de préciser : “Vous pouvez avoir vos opinions, vous avez le droit à vos opinions, mais est-ce que je suis vraiment obligé d’aller en prison ou de perdre ma carrière à cause de vos opinions”. Il conclut en argumentant le fait qu’il n’est pas inculpé pour ce dont il est accusé : “Je ne suis pas inculpé, pas arrêté, mon nom a été traîné dans la boue.”

Concernant la campagne Twitter, intitulée “#MuteRKelly”, lancée pour mettre fin à sa carrière, le chanteur réagit : “Continuez, caillassez-moi, pointez-moi du doigt. Mettez le monde entier contre moi, mais seul Dieu peut me faire taire.”

Des accusations qui remontent à 2002

En 2017, une enquête réalisée par BuzzFeed News rapportait que R. Kelly aurait retenu de force plusieurs femmes dans des maisons qu’il louait à Atlanta et Chicago. Des femmes dont il aurait eu le contrôle à travers leurs modes de vie, que ce soit leur régime alimentaire ou leurs heures de sommeil.

Dans la foulée de l’affaire Weinstein, le mouvement américain Time’s Up avait demandé à ce qu’une enquête soit ouverte sur les agissements du chanteur. Ces accusations, que le chanteur a niées en bloc, ne lui auront finalement valu aucune inculpation, indique le HuffPost. Jocelyn Savage, l’une des jeunes femmes qui auraient été retenues au domicile de R. Kelly, démentait les accusations à l’encontre du chanteur, lors d’une interview accordée à TMZ le 18 juillet dernier.

Avant cela, en 2002, l’interprète de “I Believe I Can Fly” avait fait l’objet d’une enquête pour pornographie sur mineur. En 2008, il avait finalement été acquitté des 14 charges retenues contre lui.