Vidéo : Princess Nokia célèbre la beauté des femmes noires et métisses dans le très engagé “Flava”

Vidéo : Princess Nokia célèbre la beauté des femmes noires et métisses dans le très engagé “Flava”

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Princess Nokia – Flava / Youtube

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Par Léa Marie

Publié le

Dans “Flava”, son dernier clip, la rappeuse Princess Nokia rend hommage aux femmes racisées. Célébrant leur force et leur beauté, elle dénonce l’appropriation culturelle dont elles sont souvent victimes et les invite à être fières de leurs différences.

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“All girls are meant to shine.” Le dernier clip de Princess Nokia, “Flava”, prend la forme d’une puissante ode aux femmes noires et métissées. Durant les trois premières minutes du mini-film qu’elle a coréalisé, la rappeuse de Harlem livre un véritable discours d’empowerment. Longtemps sous-représentées et moquées pour leurs “lèvres épaisses” ou la “texture de leurs cheveux”, les afro-descendantes sont désormais, selon l’artiste, prisées par la pop culture : “First they make fun of you, and now they want to be you” (“Avant, elles se moquaient de toi, et maintenant elles veulent être toi“).

Sans jamais les citer, Destiny Frasqueri, aka Princess Nokia, semble notamment viser les sœurs Kardashian, qui s’inspirent (un peu trop) du physique et du look des artistes afro-américaines : “So many people spend million of dollars to be who you are” (“Tellement de gens dépensent des millions de dollars pour te ressembler”).

Dénonçant l’approbation culturelle fluctuante de la société pour les filles racisées, Princess Nokia fait l’apologie de l’urban sisterhood. Une sororité qui s’illustre lorsque le morceau “Flava” démarre : en tailleurs pastel et colliers de perles, la rappeuse afro-portoricaine et son crew prennent d’assaut les rues de New York. Qu’elles soient grandes, petites, rondes ou fines, portant des cheveux tressés ou naturels, les quatre copines déambulent fièrement à travers la ville… bien décidées à garder la tête haute.

“Flava” est l’un des 16 titres figurant dans sa mixtape 1992, sortie début septembre. Considérée par certains comme une rappeuse féministe défiant le monde très masculin du hip-hop, l’artiste de 24 ans se dit en tout cas déterminée à “botter le cul du patriarcat”.