Le Paris de Teki Latex

Le Paris de Teki Latex

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Par Tomas Statius

Publié le

Le Grand Pan

Le Vieux Campeur

Si Teki confirme ne pas être un fan d’activité physique – “je ne fais que du sport de club, moi” – l’homme a pourtant un fétichisme pour les accessoires de sport, qu’il ne cache plus. Ceintures, bananes, chaussures de randonnée, sacs à dos… il est équipé pour affronter toute situation, et aime à utiliser des fringues techniques comme totem de mode :

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J’ai une passion pour les petites lanières, tu vois ? Alors le mieux c’est quand il y a plein de petits fils colorés dedans, j’adore ! Je pense que je suis un des seuls à traiter les sapes techniques comme un objet de mode.

Ma passion pour les vêtements techniques est un truc assez récent qui me vient du Japon mais aussi de ma passion pour les fringues vintage de rap, de Nike à Ralph Lauren… tout ça me passionne. Avant quand j’allais chez Ralph Lauren j’allais voir les polo de rugby ; maintenant je vais voir RLX [ligne technique de la marque américaine, ndlr].

Un jour, s’il a le temps, il ouvrira un magasin dédié à toutes ces marques. De Nike ACG à North Face, de Patagonia à Millet, de Colombia à Arcteryx en passant Helly Hansen. Un shop où l’on trouverait du vintage qu’il irait chiner sur eBay et du neuf. Du uni – noir de préférence – et du coloré. “Mais bon, j’aurai du mal à trouver un public… Les mecs qui font de la randonnée en ont rien à foutre d’une doudoune North Face de 1995 !“, s’amuse-t-il.

Junku

Quand on arrive chez Junku, célèbre librairie japonaise installée dans le premier arrondissement de la capitale, Teki nous prévient : “Ici il faut pas faire trop de bruit.” Dans l’entrée, un présentoir rempli de magazines colorés. Pour l’homme, le Japon, ça veut dire plein de choses mais c’est avant tout une influence indéniable niveau mode :

Le Japon est le pays où toutes les idées qui te passent par la tête peuvent avoir un magazine. Voici par exemple un magazine Bape pour les enfants (rires). Ici tu as un magazine sur les outils, un autre sur les pompes de rando et si tu n’en as pas assez, tu as encore un autre sur les outils ! C’est dans un magazine comme celui-ci que j’ai découvert la marque MontrailAu niveau mode le Japon est dans le futur. Mon magazine préféré c’est Outdoor, un magazine spécialisé dans les sapes techniques.

Je passais mon temps libre à me rendre dans les magasins d’import japonais. D’abord Junku – qui à l’époque était rue Saint-Honoré – puis Tojyodo, Tonkam à Bastille et enfin Musika. Quand mes potes et moi on s’est rendu compte qu’on pouvait choper les jeux et les disques en avance, on est devenu fous ! Aucun manga n’était traduit en France à part ceux du club Dorothée qui étaient amputés de pas mal de séquences. On lisait les cases et on essayait de deviner ce qui se passait.
J’écoutais aussi pas mal une radio qui s’appelait Superloustic où il passait des génériques de manga en version originale [il a d’ailleurs fait un podcast spécial musique japonaise sur Rinse France, ndlr]. On était une petite bande d’Otaku [des nerds de culture japonais, ndlr]. On se faisait des dédicaces.

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