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Netflix s’impose comme le premier producteur de films au monde

Netflix s’impose comme le premier producteur de films au monde

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Par Lucille Bion

Publié le

Premier producteur de films au monde

Si le géant du streaming est clairement en train de conquérir le monde en empruntant la route de la réussite, il semble encore se heurter à quelques obstacles. En l’occurrence, ici, la reconnaissance critique. Pourtant, de plus en plus de réalisateurs renommés se tournent vers Netflix.
Martin Scorsese est par exemple venu en bande avec Al Pacino, Robert de Niro, Joe Pesci et Harvey Keitel pour The Irishman au prix de 125 millions de dollars. De son côté, dans un autre registre, Michael Bay a sauté le pas pour 150 millions de dollars : son Six Underground, avec Ryan Reynolds et Mélanie Laurent en tête d’affiche, est jusqu’à présent le plus gros investissement de la boîte.
Cette année, le chiffre d’affaires de Netflix a fait un bond de 43 % par rapport à 2017, explique Le Monde, qui s’accorde aussi à dire que le service est devenu un concurrent très sérieux de Disney et de la Warner. Son ambition de produire 80 longs-métrages originaux fait de la plateforme le premier producteur de films au monde, selon Les Échos.
Depuis la création de la boîte en 1997, les ambitions ne cessent d’être revues à la hausse et les clients se sont fidélisés, à tel point que Netflix a un réel impact sur notre vie quotidienne. De la manière de draguer (proposer un “Netflix & Chill” au lieu d’un resto) à notre manière de consommer des films, Netflix s’est infiltré dans nos habitudes – de nos soirées à nos lendemains de cuite.
Voici justement une petite sélection des films à venir sur Netflix.

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The Kindergarten Teacher

Remake de L’Institutrice (sorti en 2014) et présenté à Sundance, The Kindergarten Teacher va entrer dans le catalogue Netflix le 12 octobre prochain. Maggie Gyllenhaal campe une prof de Staten Island qui devient complètement obsédée par l’un de ses élèves, âgé de 5 ans. Elle décèle chez lui, malgré son jeune âge, un don pour la poésie. Apparemment approuvé par Gael García Bernal.

Outlaw King : Le Roi hors-la-loi

Après Comancheria, David Mackenzie est de retour avec un film d’époque médiévale sur l’histoire folle de Robert Bruce, un noble vaincu devenu roi contre son gré puis recherché dans toute l’Écosse. Ce périple dépaysant sera incarné par Chris Pine (le capitaine Kirk dans le reboot Star Trek), Aaron Taylor-Johnson (Kick-Ass) et l’étoile montante Florence Pugh (The Young Lady). Très attendu sur la plateforme, le film sera disponible le 9 novembre

De l’autre côté du vent

Après avoir ajouté à son catalogue La Soif du mal, qui a offert au cinéma sa plus mythique scène d’ouverture, Netflix poursuit dans les archives en intégrant De l’autre côté du vent dans la catégorie des classiques. Ce film, inachevé, a été complété et restauré pour le centenaire de la naissance du réalisateur grâce à du crowdfunding. Cette acquisition de la part de Netflix est donc historique.

Alfonso Cuaròn et les frères Coen

Dans le même genre, un grand nom a décidé de rejoindre la team Netflix. Après Gravity, Alfonso Cuaròn revient avec un film poétique en noir et blanc, inspiré de ses souvenirs d’enfance. Avant de débarquer sur la plateforme, le film sera présenté au festival international du film de Venise.
De même, les frères Coen, qui avaient prévu de diffuser leur série The Ballad of Buster Scruggs, ont décidé de changer de format pour en faire un film. Ce dernier sera lui aussi présenté au festival international du film de Venise. James Franco et Liam Neeson, entre autres, porteront ce western à sketches, structuré en six chapitres.

Le rachat de Mowgli

Si le premier film d’Andy Serkis sortira bien au cinéma aux États-Unis, c’est sur le petit écran que vous pourrez le voir en France. Quelques séances seront néanmoins proposées en 3D aux quatre coins du monde. Produit par la Warner, ce Mowgli plutôt sombre sombre semble être une version “dédisneyifiée” du récit que l’on connaît.
Ce rachat de Netflix pourrait être une tentative d’intimidation envers le studio aux deux oreilles, qui s’apprête à lancer sa plateforme de streaming à un prix concurrent. On retient surtout que c’est un gros coup de la part du géant américain, qui s’était déjà emparé d’Annihilation et de Cloverfield, deux films d’abord destinés au grand écran.

La mode des franchises de blockbusters

Outre ces nouveautés qui devraient débarquer d’ici à la fin de l’année, Netflix montre aussi son ambition de développer ses propres contenus. Tout a commencé avec Bright, le premier véritable blockbuster de la plateforme. Pour 90 millions de dollars, David Ayer a invité Will Smith et Joel Edgerton sur son plateau pour raconter l’histoire de deux flics que tout sépare. Décrié par la critique mais adoubé par le public, Bright aura droit à une suite, qui a été commandée dans la foulée.
On a ensuite appris que Six Underground allait devenir la plus grosse production de Netflix, le long-métrage détrônant ainsi The Irishman de Martin Scorsese. Chiffré à 150 millions de dollars, le blockbuster témoigne donc de la volonté de Netflix d’aligner les chèques pour s’imposer toujours plus comme un studio majeur. Et pourquoi pas pour devenir un sérieux concurrent de Marvel, comme l’a analysé The Hollywood Reporter.
Cette semaine, on a aussi appris que Death Note, lui aussi décrié par la critique, allait avoir droit à sa suite. Pourquoi tant de haine ? C’est “un succès considérable malgré les mauvaises critiques”, expliquait Ted Sarandos, le responsable des contenus du service. Après la sortie de l’adaptation américanisée et décevante, on annonçait déjà que le manga allait être adapté en podcast sériel.