Daft Punk, Kraftwerk, Laurent Garnier… préparent une expo événement

Daft Punk, Kraftwerk, Laurent Garnier… préparent une expo événement

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Par Arthur Cios

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La Philharmonie de Paris nous réserve une belle surprise pour le mois d'avril avec une expo qui s'annonce folle. On en sait plus.

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Dans le paysage des expositions, certaines bousculent un peu le traditionalisme d’un secteur encore très centré sur l’art purement graphique. Et la prochaine expo de la Philharmonie représente exactement cela, puisqu’elle célébrera la musique électronique.

Un fait assez rare pour être souligné : en effet, si on a vu plusieurs évènements revenir sur l’importance du hip-hop, légitimant (comme si on en avait besoin) aux yeux des plus puristes qu’il s’agit bien d’un art, on se demandait quand il arriverait la même chose à la house/techno. En soi, il y en a déjà eu, mais aucun de cet acabit — en France en tout cas.

C’est chose faite donc. Du 9 avril au 11 juillet 2019 à la Philharmonie de Paris, l’exposition sobrement intitulée “Electro, de Kraftwerk à Daft Punk” racontera cet art. Et autant dire qu’il y aura de sacrées pépites. Si on ne sait pas tout ce qu’elle contiendra, on sait déjà que la bande-son sera constituée de 11 mix qui raconteront l’histoire de la musique électronique, tous signés Laurent Garnier. Ça fait déjà rêver, mais ce n’est que le début.

On sait surtout que les Daft Punk y dévoileront une installation basée sur le clip de “Technologic” — à base d’animatronics, instruments, casques, et autres. Jean-Michel Jarre exposera quant à lui de nombreux instruments importants de sa carrière, là où Kraftwerk présentera une installation vidéo en 3D, Jeff Mills sa drum-machine appelée The Visitors. Juan Atkins, Jacques, Molécule… Tous seront là. Et c’est sans parler des multitudes de clips, de photos, d’œuvres graphiques et autres choses mises en avant ici.

Le commissaire de l’exposition, Jean-Yves Leloup, nous explique la genèse de ce projet :

“La Philharmonie est venue me voir il y a 5/6 ans pour un projet autour de l’histoire de la musique électronique, qui ne s’est pas fait pour des raisons que j’ignore. Et la nouvelle directrice, Marie-Pauline Martin, une historienne de la musique plus classique, est venue me voir pour relancer ce projet.

Elle ne voulait pas faire une expo historique, mais plus un thème esthétique. Certes on parle de l’historique, des personnes qui ont jalonné tout ça, notamment avec la bande-son de Laurent Garnier. Mais ce n’est pas le cœur de l’exercice.

C’est plus une exposition sur les codes. L’imaginaire lié à cet univers-là, comme l’innovation, la question du dancefloor, le danseur, et la communion avec la musique, mais aussi la figure du DJ, du mix et de l’exercice du remix. Puis les questions sociétales et politiques qui sont présentes dans la musique électronique (répression, culture queer, la figure du masque). Enfin, on évoque bien les liens avec d’autres formes d’art, art graphique, plastique, numérique, sténographique.”

Il nous précise bien que tous les artistes ont accepté sans aucune difficulté, aucune, malgré l’ampleur de l’exercice — ce n’est pas tous les jours qu’on demande à Kraftwerk et au Daft Punk de délivrer une œuvre de ce genre :

“Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir réuni plusieurs générations de musiciens, de Garnier, Jarre, UR, Daft Punk, et des gens plus jeunes comme Jacques, Molécule […] Ils nous ont fait confiance, et étaient enthousiastes. Personne n’a demandé à être mis plus en avant. Je pense qu’il y a cette sensation de faire partie d’une génération de musiciens, ce qui leur plaît.”

Notez la date dans vos agendas car on se doute que les places vont partir bien vite : “Électro, de Kraftwerk à Daft Punk” sera présenté du 9 avril au 11 juillet prochain. Pour se mettre dans le bain, tenez, c’est cadeau.