La vente de vinyles bat un record historique pendant les fêtes de fin d’année

La vente de vinyles bat un record historique pendant les fêtes de fin d’année

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Par Joséphine de Rubercy

Publié le

La semaine avant Noël, les États-Unis ont connu les plus grosses ventes de vinyles jamais enregistrées !

Après celui de la cassette, le retour en force du vinyle est bel et bien confirmé. On le savait déjà depuis quelques années déjà, mais ces dernières semaines, les ventes de ce format ont carrément explosé, allant jusqu’à battre un record historique aux États-Unis. Selon Billboard, la semaine précédant Noël a enregistré 1,84 million de vinyles vendus. C’est la plus grosse vente de l’histoire du vinyle, en tout cas depuis que Nielsen/MRC Data a commencé à observer les ventes en 1991. Ce record dépasse ainsi le précédent atteint… une semaine avant : entre le 10 et 17 décembre derniers c’est 1,44 million d’unités qui avaient été vendues. 

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Les ventes de vinyles supérieures à celles des CD

Durant la semaine du 21 au 24 décembre, la meilleure vente a été celle du dernier album de Paul McCartney, McCartney III avec 33 000 spécimens écoulés. C’est la troisième plus grosse semaine de vente pour un vinyle depuis 1991. À côté de gros artistes comme lui, les disquaires indépendants n’ont pas démérité. Ils totalisent 733 000 exemplaires vendus cette même semaine. 
Pendant ces deux semaines de décembre, ainsi que pendant deux autres semaines depuis septembre, les ventes de 33 et 45 tours ont dépassé celles des CD pour la première fois en 34 ans, faisant de 2020 une année historique. Une performance logique puisque la vente de vinyle ne cesse en réalité d’augmenter : en 2019, 18,84 millions de vinyles ont été vendus aux États-Unis. En 2014, on en comptait à peine 10 millions, contre moins d’un million en 2007. Mais ce retour explosif du vinyle est à prendre avec des pincettes : ce format ne représente que 4,1 % du chiffre d’affaires de l’industrie musicale aux États-Unis, qui reste largement dominée par le streaming. 

Au Royaume-Uni, des records de vente inégalés depuis les années 90

Au Royaume-Uni, les galettes noires connaissent un succès fou. D’après la British Phonographic Industry (BPI), près de 5 millions de vinyles se sont écoulés en 2020, soit une hausse de 10 % environ par rapport à 2019. Les ventes de ce format ne cessent d’augmenter pour la troisième année consécutive dans le pays. Elles représentent aujourd’hui 18 % des ventes physiques, soit un album sur cinq, un score inégalé depuis les années 90. Parmi les meilleures ventes, on retrouve des grands classiques tels que Rumors des Fleetwood Mac, (What’s The Story) Morning Glory ? d’Oasis ou Back to Black d’Amy Winehouse, mais aussi des nouveaux projets comme Fine Line de Harry Styles ou Disco de Kylie Minogue.
La France ne fait pas exception dans la revanche du vinyle. Sa part de vente dans le marché physique est passée de 3,6 % en 2015 à 20,2 % en 2019, soit un disque vendu sur cinq. Selon le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep), les ventes de vinyles ont généré près de 65 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019. C’est 12 % de plus qu’en 2018. Parmi les exemplaires les plus vendus en France on retrouve Brol d’Angèle, Johnny l’album posthume de Johnny Hallyday ou encore la compilation des plus grands tubes du groupe Queen. À noter que 42 % des acheteurs de ce format ont moins de 30 ans.
Alors que l’ère du CD semble révolue, ce regain historique des ventes de vinyles devrait redonner un peu d’espoir au milieu de l’industrie musicale, que la crise sanitaire n’a pas épargnée cette année. Chers lecteurs, à vos tourne-disques !