Pour son premier album, le rappeur Kemmler voit la vie en rose

Pour son premier album, le rappeur Kemmler voit la vie en rose

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Crédit : Sailor mood

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Par Jérémie Léger

Publié le

Avec son son premier album, Rose, le rappeur marseillais Kemmler fait souffler un véritable vent d’air frais sur le rap français.

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En 2016, Kemmler nous donnait un premier avertissement avec son morceau “C’est l’heure“, avec lequel il fallait comprendre qu’il était l’heure pour lui de briller. Mais ce n’était que l’apéritif. Après deux ans de travail acharné, le rappeur originaire de la cité phocéenne passe à la vitesse supérieure et dévoile enfin son premier album, sobrement intitulé Rose

Dès le premier coup d’œil, le projet interpelle avec sa pochette sobre. On n’y voit pas le visage de l’artiste, pourtant brillamment mis en scène dans ses clips, mais un monochrome rose. La raison est simple : le rose est la couleur de l’amour, et ce sentiment est le fil rouge de cet album. Mais ne vous attendez pas à de simples histoires à l’eau de rose. Du moins, pas seulement. 

Ce disque conte en musique les deux dernières années de la vie d’un artiste aux multiples facettes. Sans artifice, il laisse percevoir au fil de ses quinze titres tout ce qu’il a dans le cœur : ses forces, ses peurs, ses doutes, mais surtout ses relations, pas toujours roses justement, avec la gent féminine.

Dans le propos, Kem joue les durs, mais une fois que l’on rentre dans son univers, on s’aperçoit que derrière ses punchlines acerbes se cache en fait un artiste au cœur tendre, prêt à tout sacrifier pour les siens et celle qu’il aime. En d’autres termes, son projet est un album sincère et à l’image de son évolution personnelle.

Le MC propose un ensemble très mélodique avec des productions riches et chaleureuses, composées par une équipe de beatmakers :  Duane Charly, N’to, Joachim Pastor et, en chef de file, son acolyte de toujours, Tolec. Pour nous faire profiter de cette ambiance sonore unique, le rappeur s’affranchit parfois de son flow chirurgical pour s’exprimer avec une douceur vocale étonnante. 

“Donnez-moi un ou deux ans pour être fucking mainstream”, rappe-t-il avec assurance dans “Pardonne-les”. Parti comme ça, il y a de fortes chances qu’il y parvienne. Nous verrons bien, mais en attendant, ayez un coup d’avance et découvrez Kemmler sans plus attendre dans sa Rose intimité.