Isolation, le premier album ensorcelant de Kali Uchis, est enfin là

Isolation, le premier album ensorcelant de Kali Uchis, est enfin là

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Par Naomi Clément

Publié le

Quinze titres envoûtants et fidèles à l’univers nostalgique de la chanteuse, sur lesquels on retrouve notamment Thundercat, Damon Albarn ou encore Tyler, the Creator, son proche collaborateur.

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La trajectoire de Kali Uchis est directe, précise et lumineuse. Cette native de Pereira, en Colombie, dont la première mixtape Drunken Babble était passée quasiment inaperçue en 2012, s’entoure aujourd’hui des meilleurs pour donner vie à Isolation, son tout premier album.

Dévoilé ce 6 avril, ce disque envoûtant réunit un panel d’artistes aux univers on ne peut plus variés, puisqu’ils sont aussi bien issus de la scène funk américaine que de celle du rock psychédélique australien – prouvant la capacité de la jeune femme à rassembler ses pairs.

Il y a bien sûr la fascinante Jorja Smith, dont la voix puissante résonne sur le délicieux “Tyrant” (sorti il y a un an), Reykon, figure phare du reggaeton colombien que la chanteuse avait convié sur le brûlant “Nuestro Planeta” l’été dernier, ainsi que Bootsy Collins et Tyler, the Creator, récemment réunis sur le superbe “After the Storm”.

On retrouve l’inénarrable Damon Albarn – qui avait convié Kali Uchis sur le dernier album de Gorillaz – derrière la production du titre “In My Dreams”, le précoce et talentueux Steve Lacy sur le réjouissant “Just A Stranger”, ainsi que Thundercat et Kevin Parker (le cerveau de Tame Impala), respectivement producteurs des morceaux “Body Language” et “Tomorrow”.

J’adore les collaborations, surtout quand elles se font avec des gens que j’aime et que je respecte énormément en tant qu’artistes”, nous confiait récemment Kali Uchis. Et de préciser :

“En revanche, je dois dire que c’est assez dur pour moi de travailler avec d’autres auteurs… Si je n’ai pas moi-même écrit les paroles, je sais d’avance que ça sonnera faux, parce que ça ne viendra pas de moi. Ça s’entendra sur le morceau. Et je n’aime pas ça.”

Malgré ce casting géant qui pourrait être perçu comme un cache-misère, il n’y a aucun doute : le premier rôle d’Isolation est bel et bien assuré par Kali Uchis, laquelle, plus inspirée que jamais, étoffe davantage encore la singularité de son univers romantique et authentique :

“Cet album parle de mon passage à l’âge adulte, du fait d’apprendre à surmonter des périodes sentimentalement compliquées, et d’essayer de comprendre quelle est ma place dans ce monde.”

Introspectif à souhait, ce premier disque rend ainsi hommage à ses amours passées (“Tyrant”), ses origines colombiennes (“Nuestra Planeta”), la musique d’Amy Winehouse, son idole de toujours (“Flight 22”), mais également à son futur, qui s’annonce brillant. “Live and fast and never die, I’m moving at the speed of light”, lance-t-elle sur “Miami”. Nous voilà prévenus.

Isolation est disponible depuis le 6 avril sur iTunes et Spotify.