Il y a 35 ans, Metallica sortait l’incontournable album Master of Puppets

Il y a 35 ans, Metallica sortait l’incontournable album Master of Puppets

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Par Joséphine de Rubercy

Publié le

Le troisième album du groupe de metal, également le plus populaire, vient de fêter son 35e anniversaire, ce mercredi 3 mars.

Le 3 mars 1986, Metallica sort son troisième album Master of Puppets. Devenu incontournable au bout de quelques mois, il est le premier album du groupe à être certifié disque de platine par la RIAA (Recording Industry Association of America). Aujourd’hui, si The Black Album est le projet le plus vendu de Metallica, Master of Puppets reste le plus populaire : six fois platine aux États-Unis, il s’est aussi vendu à plus de 10 millions d’exemplaires dans le monde. 
Au-delà des chiffres, Master of Puppets marque, pour beaucoup, l’apogée artistique de Metallica. Ses deux précédents disques, Kill ’em All et Ride the Lightning, ont sans aucun doute leur place dans l’histoire du groupe, leurs morceaux et versions live restant des classiques. Mais c’est avec Puppets que Metallica transforme l’essai. Il devient l’un des plus grands albums de trash metal jamais entendus et confirme la place du collectif au top du “Big Four of Trash Metal” dans les années 1980 (avec Slayer, Megadeth et Anthrax).

Les membres du groupe – le leader James Hetfield, le guitariste Kirk Hammett, le bassiste Cliff Burton (mort en septembre 1986) et le batteur Lars Ulrich – se regroupent autour du même producteur et enregistrent dans le même studio à Copenhague (Danemark) que pour Ride the Lightning. Les sessions de Master of Puppets se déroulent de septembre à décembre 1985, avec comme résultat 8 titres, variant de 5 à près de 9 minutes chacun.
Alors que la plupart des groupes de trash metal de l’époque choisissent plutôt le chaos entêtant du début à la fin de leur album, Metallica prend le parti avec Puppets de proposer des alternatives, des pauses, avec des airs un peu plus doux. En s’inspirant d’anciens du metal et du hard rock comme Black Sabbath et Led Zeppelin, le groupe nous propose parfois de rompre ce tumulte, en alternant sons denses et sons plus légers. Et la recette fonctionne à merveille. Quand l’ambiance s’adoucit, le trash a le temps de nous manquer, et on en redemande. Quand il revient, il est encore plus fort, et la musique comme nos oreilles et nos cœurs explosent.

On peut expérimenter cela dès les premières secondes de l’album avec le titre “Battery”, qui commence par un intermède de guitare classique avant d’enchaîner avec du lourd. Dans “Welcome Home (Sanitarium)”, les parties plus lentes qui succèdent aux parties rapides nous font le même effet. Pareil pour “Orion”, un titre 100 % instrumental aux allures de symphonie, dont les différentes parties nous feraient presque changer carrément d’humeur. Bien sûr, il y a aussi des moments de pure frénésie. On se régale notamment avec le morceau “Disposable Heroes”, l’ouverture avec “Battery” et la clôture avec “Damage, Inc.”.

Master of Puppets est donc un véritable diamant pour les fans de metal, qui seront ravis de se replonger dans cet album à l’occasion de ses 35 ans. Mais c’est aussi un classique de la musique en général, que l’on conseille aux jeunes et moins jeunes de (re)découvrir. En 2016, Master of Puppets est d’ailleurs devenu le premier album de metal à être ajouté au registre national d’enregistrement de la bibliothèque du Congrès des États-Unis. Il s’agit d’une collection d’enregistrements sonores préservés, dont font partie les œuvres jugées “culturellement, historiquement ou esthétiquement significatives”. Raison de plus d’écouter cet album aussi fort que possible (sans énerver vos voisins, c’est mieux). 

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